La perte d’un être cher et le choc que celui-ci engendre peut aller jusqu’à modifier la chimie de notre cerveau. Comment alors traverser ce deuil et réapprendre à vivre sans l’être cher ?
Selon les neurosciences, la neuroplasticité du cerveau est la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie en réponse à l’expérience, à l’apprentissage et aux changements environnementaux. Aussi, lorsque l’on vit un deuil, il nous faut nous adapter à ce nouvel environnement que l’on trouve vide. On vit sans pouvoir échanger, partager avec l’être disparu. Il en est de même lorsque l’on vit un deuil périnatal. Nous communiquions avec notre bébé in utéro, nous lui parlions, ne serait ce qu’en pensée. Nous avions établit une véritable connexion avec lui. Il nous faut alors réapprendre à vivre sans lui, avec ce corps vide, qui pour certaines représente désormais un tombeau.
Je souhaitais donc vous proposer quelques pratiques qui peuvent vous aider à construire votre chemin de résilience. Des pistes, pour activer la neuroplasticité de votre cerveau et lui permettre de rebondir et d’aller de l’avant. Attention, toutes ces pratiques ne sont que des propositions. Prenez celles qui vous parlent, testez les et trouvez celle(s) qui vous correspond le mieux.
N’oubliez pas, qu’une pratique peut vous convenir aujourd’hui et ne plus être adaptée demain, alors n’hésitez pas à y revenir et surtout : ECOUTEZ-VOUS !
Personne d’autre que vous ne peut dire ce qui est bon pour vous !
Voici quelques méthodes et pratiques qui peuvent aider à activer la neuroplasticité du cerveau :
L’apprentissage continu :
La stimulation intellectuelle et l’apprentissage régulier favorisent la formation de nouvelles connexions neuronales. S’engager dans diverses activités intellectuelles, comme la lecture, les jeux de réflexion, l’apprentissage de nouvelles compétences ou la prise de cours, peut aider à maintenir le cerveau actif et à stimuler la plasticité cérébrale.
Bien évidemment, on effectuera ce type d’activité lorsque notre corps sera prêt, que l’on sera suffisamment reposée pour. Il ne sert à rien de vouloir brûler les étapes. Les chocs émotionnels peuvent nous vider de notre énergie. Elle peut aussi être fluctuante, il s’agit alors d’effectuer une danse avec elle et de ne pas repousser ses limites et se mettre en situation d’échec mais bien d’y aller pas à pas.
L’exercice physique :
L’exercice régulier a été associé à des changements positifs dans le cerveau, y compris la promotion de la neuroplasticité. L’activité physique peut favoriser la croissance de nouvelles cellules cérébrales, améliorer la connectivité neuronale et augmenter les facteurs de croissance neurotrophiques.
Il a été démontré que l’activité physique a une réelle incidence positive sur les facteurs dépressifs. Le sport, sans pour autant être dans le performance, libère des hormones type endorphines qui sont dites hormones du bonheur. Alors, n’hésitez plus et bougez ! A la hauteur de votre énergie et vos possibilités physiques, cela va de soi.
La méditation et la pleine conscience :
Des études ont montré que la méditation et la pratique de la pleine conscience peuvent avoir un impact positif sur la structure du cerveau et la plasticité cérébrale. Ces pratiques peuvent aider à renforcer les connexions neuronales associées à l’attention, à la régulation émotionnelle et à la gestion du stress.
Vous pourriez par exemple, écouter une méditation guidée (retrouvez les méditations de Sashange-Tout ci ) afin de ne pas vous lancer seule dans ce type d’exercice. Il peut parfois être difficile de rester concentrée lorsque l’on vit un deuil. Ne forcez pas et ressayez plus tard. Plus vous pratiquerez, plus vous aurez la concentration nécessaire et prendrez du plaisir.
La pratique musicale :
La pratique d’un instrument de musique et l’écoute musicale active différentes régions du cerveau et peuvent encourager la neuroplasticité, en particulier dans les régions associées à l’audition et à la coordination motrice.
Ceci dit, toute activité créative peut vous apporter ces effets. Attention, cependant, à ne pas vous passer en boucle des musiques tristes (et encore que) mais plutôt des musiques qui vous procurent des émotions agréables. Le plus important est que les sons écoutés vous permettent d’exprimer votre intériorité à certains moments et vous boostent à d’autres.
Le sommeil de qualité :
Un sommeil adéquat est essentiel pour le cerveau. Des études montrent que le sommeil favorise la consolidation de la mémoire et la réorganisation des connexions neuronales.
Le sommeil peut être fortement perturbé lorsque l’on vit un deuil. De la culpabilité et des ruminations apparaissent empêchant alors de trouver le sommeil ou provoquant des réveils nocturnes. Dans ce cas là, respirez, pratiquez la méditation, faites du sport et consultez un médecin si les troubles du sommeil s’installe dans le temps. Ils peuvent être symptomatiques d’un stress post traumatiques et ne sont pas à prendre à la légère.
La nutrition :
Une alimentation équilibrée et riche en antioxydants, en oméga-3 et en autres nutriments essentiels peut soutenir la santé cérébrale et la neuroplasticité.
La nutrition étant le carburant que l’on procure à ce véhicule qu’est notre corps, il est primordial de s’y pencher pour recouvrer de l’énergie et être en santé. Le stress provoqué par le deuil agit sur tout notre système interne causant alors des troubles digestifs, inflammatoires etc.
Les proches peuvent ne pas trop savoir comment vous aider. Demandez leur de cuisiner pour vous, de vous apporter des bons petits plats que vous n’avez qu’à réchauffer !
L’engagement social :
Interagir socialement et entretenir des relations significatives peuvent stimuler le cerveau et favoriser la neuroplasticité. Et oui, nous sommes des êtres de lien !
Traverser un deuil nous amène parfois à nous isoler. C’est OK pour un temps ! Cependant, je rejoins Boris Cyrulnik sur ce point, créer du lien, s’entourer est un des facteurs essentiels à la résilience.
Vous n’êtes pas obligée de sortir au restaurant ou dans un bar. Créer du lien social peut aussi passer par rencontrer des personnes, des parents qui vivent la même chose que vous. Vous aurez alors la sensation d’être comprise et épaulée dans votre drame.
La gestion du stress :
Le stress chronique généré par le deuil peut avoir un impact négatif sur le cerveau. La pratique de techniques de gestion du stress, telles que la relaxation, la respiration profonde et la thérapie, peut aider à réduire l’impact négatif du stress sur le cerveau et encourager la neuroplasticité.
Faites vous accompagner pour traverser ces étapes du deuil et engager un réel travail de résilience. Réservez votre séance gratuite dès aujourd’hui
Conclusion
Il est important de noter que la neuroplasticité du cerveau varie d’une personne à l’autre et peut être influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. La combinaison de plusieurs de ces pratiques dans un mode de vie sain et équilibré peut aider à promouvoir une meilleure santé cérébrale et soutenir la neuroplasticité tout au long de la vie d’autant plus en période de deuil.
Je ne le répèterai jamais assez : ECOUTEZ VOUS ! et BOUGEZ VOUS aussi un peu 😉
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