Le travail de deuil est un long chemin qui, lorsqu’il est accompagné, s’effectue de manière plus fluide. Différentes techniques de libération existent mais alors en quoi l’hypnose peut-elle m’aider dans mon deuil ?

Qu’est ce que l’hypnose ?

Selon l’Institut Français d’Hypnose, qui n’a jamais fait l’expérience d’être totalement absorbé dans un bon roman au point de s’évader, de ne pas voir le temps passer et de ne pas entendre l’autre vous parler ? En bref, chacun a déjà fait l’expérience d’un état de conscience modifié (différent de l’état de veille habituel), ce moment où les perceptions sont perçues différemment. Scientifiquement, par l’observation IRM ou PET Scan, on peut affirmer que l’état hypnotique est réel.

Tout le monde a donc accès à cet état hypnotique. Cependant, les manière de reproduire celui-ci diffère d’une personne à une autre. Faire de l’hypnose avec un praticien, c’est faire l’expérience d’une reproduction intentionnelle de cet état de conscience modifié avec un objectif déterminé en amont entre le praticien et le consultant.

L’apprentissage de la méthode et la pratique régulière permettent à tout un chacun de reproduire cet état de manière beaucoup plus rapide et avec de plus en plus de facilité? Plus on s’exerce, plus on progresse.

Les bienfaits de l’hypnose

On ne compte plus les bienfaits de l’hypnose. Par un jeu intentionnel impliquant l’imaginaire et la visualisation, l’hypnose va permettre de revisiter la réalité et la manière dont la personne la perçoit. Elle a pour effet de diminuer les symptômes ressentis mais aussi développer les ressources internes de la personne et ainsi apporter un mieux-être.

Elle est efficace dans les cas de souffrance morale, ou de désir de changement. Le praticien en hypnose guide la personne accompagnée vers ses objectifs, pour appréhender plus facilement ses peurs et faire sauter les résistances et blocages et ainsi gagner en confiance et estime de soi.

L’hypnose est tout indiquée dans le cas de troubles du sommeil, stress, peurs, phobies, addictions mais aussi stress post-traumatique et deuil.

L’hypnose dans les premières phases du processus de deuil

Le deuil est caractérisé par la perte de lien : aussi bien avec une personne défunte, qu’avec une situation (la perte d’un emploi, un divorce, un choix difficile à faire, etc.)

L’hypnose peut donc aider à différentes étapes du processus de deuil.

Selon C.FAURE, Psychiatre et psychothérapeute le processus débute par une phase de choc/déni : qui n’a rien d’un déni que l’on soit bien clair mais plutôt d’une phase où le corps a besoin de conscientiser la perte. La perte du lien amène un tsunami émotionnel qui déstabilise tout l’équilibre. Aussi bien le corps, que les émotions, l’état psychique mais aussi l’ensemble des domaines de vie se retrouvent affectés.

Pratiquer l’hypnose permettra alors, de retrouver un état de calme dans cette période où les émotions sont intenses et douloureuses.

Vient ensuite la phase de fuite/recherche où l’on a besoin de maintenir le lien coûte que coûte.

Cette période peut être déstabilisante pour l’entourage comme pour la personne concernée. Cette énergie que l’on avait lorsque nous étions avec la personne partie ou bien au travail, n’est plus. Or, elle est toujours présente en nous et ne peut s’exprimer à l’extérieur, elle nous reviens de plein fouet, un peu comme un boomerang. Cette énergie a besoin d’être libérée sous peine d’être conscrite à l’intérieur de soi.

Libérer ses émotions de quelque manière que se soit est primordial. Il s’agit là de reconnaitre et d’exprimer les émotions qui font suite à la perte. Ces émotions peuvent nous traverser même plusieurs années après, il n’y a rien d’anormal à cela. L’intensité sera, cependant, moins élevée.

Un travail sur la relation est une autre part importante du travail de deuil. Accepter que la situation est différente, recadrer les croyances et les perceptions pour modifier les émotions/sentiments de culpabilité, regrets et autres sentiments bloqués peut s’effectuer par un travail hypnotique.

L’état hypnotique est tout aussi approprié pour travailler la symbolique du pardon, nécessaire pour entrer dans la résilience .

Selon Christophe FAURE, la troisième et la quatrième phase sont des phases de déstructuration puis de restructuration.

La déstructuration est une phase plus ou moins longue et éprouvante. La perte du lien peut amener jusqu’à une perte d’identité. Qui suis-je sans mon bébé ? Suis- je un mère ou pas ? Qui suis-je sans mon époux, sans mes parents ? Qui suis-je sans mon travail ?

Nos sociétés actuelles, nous amène à nous identifier à un rôle. On dit d’ailleurs souvent “Je suis comptable.” ou bien “Je suis mère au foyer” ou encore “Je suis l’épouse d’un militaire”. Nous réduisons notre identité à un rôle que nous avons et tenons à préserver. En faisant cela, nous occultons toute une part de nous. La perte de la personne ou du travail, nous amène donc à devoir changer d’identité au yeux du monde.

Il n’est pas rare que dans des situations comme celle-ci, nous ne soyons pas capable dans un premier temps de nous définir autrement : la perte prenant toute la place.

Il s’agira alors de maintenir le lien avec la personne décédée ou son travail mais d’une manière différente. L’hypnose toute indiquée dans cette phase permettra d’intérioriser le lien.

Ce lien au préalable extérieur à soi car matérialisé par la personne ou le travail, sera intériorisé. Le lien sera maintenu mais différemment. Cela peut passer par créer un petit autel chez soi, porter un bracelet ayant appartenu au défunt. Dans le cadre de la perte d’un emploi cela pourrait être de noter sur son CV cette expérience professionnelle et d’en sortir toutes les compétences acquises.

L’hypnose est toute indiquée pour pacifier cette relation intérieure que l’on entretien avec la personne décédée ou la situation qui n’est plus.

Dernièrement, une maman que j’accompagnais me disait avec un grand sourire: “Ma relation s’est apaisée, je peux passer une journée sans penser à lui et ne pas culpabiliser pour autant. Je sais que je ne l’oublierai jamais.“

Il fut un temps où moi aussi je n’ai plus eu besoin de souffrir dans ma chair pour maintenir le lien avec mon bébé décédé.

L’hypnose pour créer un nouveau lien à soi, aux autres et à son environnement

L’hypnose mais aussi le coaching vont aider à créer un nouveau lien à soi. L’hypnose va permettre de libérer des blocages inconscients afin d’accéder à aux ressources internes. Libérant ainsi un potentiel et une reconstruction d’identité.

Puis vient le temps de la reconstruction où le coaching, la PNL et l’hypnose vont aider à développer un nouveau lien au monde et aux autres. Cette phase est concomitante à la précédente. Elles vont de pairs et se travaillent en même temps et parfois sur des rythmes différents. Il s’agira alors d’investir de nouveaux projet, fort de cette nouvelle identité et conscient de ses ressources internes. Inconcevable au début du chemin de deuil, ce réinvestissement dans le monde existe bel et bien.

L’utilité de l’hypnose dans les différentes étapes du deuil

Pour résumer, comme nous l’avons vu précédemment, l’hypnose se pratique à différents stades du chemin de deuil pour :

  • retrouver un état de calme et s’apaiser
  • travailler la relation à la perte et libérer ses émotions notamment de culpabilité, colère et tristesse
  • créer un nouveau lien avec la personne ou la situation perdue
  • créer un nouveau lien à soi, mais aussi aux autres et à son environnement.

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