La perte d’un être cher et le choc que celui-ci engendre peut aller jusqu’à modifier la chimie de notre cerveau. Comment alors traverser ce deuil et réapprendre à vivre sans l’être cher ?
Selon les neurosciences, la neuroplasticité du cerveau est la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie en réponse à l’expérience, à l’apprentissage et aux changements environnementaux. Aussi, lorsque l’on vit un deuil, il nous faut nous adapter à ce nouvel environnement que l’on trouve vide. On vit sans pouvoir échanger, partager avec l’être disparu. Il en est de même lorsque l’on vit un deuil périnatal. Nous communiquions avec notre bébé in utéro, nous lui parlions, ne serait ce qu’en pensée. Nous avions établit une véritable connexion avec lui. Il nous faut alors réapprendre à vivre sans lui, avec ce corps vide, qui pour certaines représente désormais un tombeau.
Je souhaitais donc vous proposer quelques pratiques qui peuvent vous aider à construire votre chemin de résilience. Des pistes, pour activer la neuroplasticité de votre cerveau et lui permettre de rebondir et d’aller de l’avant. Attention, toutes ces pratiques ne sont que des propositions. Prenez celles qui vous parlent, testez les et trouvez celle(s) qui vous correspond le mieux.
N’oubliez pas, qu’une pratique peut vous convenir aujourd’hui et ne plus être adaptée demain, alors n’hésitez pas à y revenir et surtout : ECOUTEZ-VOUS !
Personne d’autre que vous ne peut dire ce qui est bon pour vous !
Voici quelques méthodes et pratiques qui peuvent aider à activer la neuroplasticité du cerveau :
L’apprentissage continu :
La stimulation intellectuelle et l’apprentissage régulier favorisent la formation de nouvelles connexions neuronales. S’engager dans diverses activités intellectuelles, comme la lecture, les jeux de réflexion, l’apprentissage de nouvelles compétences ou la prise de cours, peut aider à maintenir le cerveau actif et à stimuler la plasticité cérébrale.
Bien évidemment, on effectuera ce type d’activité lorsque notre corps sera prêt, que l’on sera suffisamment reposée pour. Il ne sert à rien de vouloir brûler les étapes. Les chocs émotionnels peuvent nous vider de notre énergie. Elle peut aussi être fluctuante, il s’agit alors d’effectuer une danse avec elle et de ne pas repousser ses limites et se mettre en situation d’échec mais bien d’y aller pas à pas.
L’exercice physique :
L’exercice régulier a été associé à des changements positifs dans le cerveau, y compris la promotion de la neuroplasticité. L’activité physique peut favoriser la croissance de nouvelles cellules cérébrales, améliorer la connectivité neuronale et augmenter les facteurs de croissance neurotrophiques.
Il a été démontré que l’activité physique a une réelle incidence positive sur les facteurs dépressifs. Le sport, sans pour autant être dans le performance, libère des hormones type endorphines qui sont dites hormones du bonheur. Alors, n’hésitez plus et bougez ! A la hauteur de votre énergie et vos possibilités physiques, cela va de soi.
La méditation et la pleine conscience :
Des études ont montré que la méditation et la pratique de la pleine conscience peuvent avoir un impact positif sur la structure du cerveau et la plasticité cérébrale. Ces pratiques peuvent aider à renforcer les connexions neuronales associées à l’attention, à la régulation émotionnelle et à la gestion du stress.
Vous pourriez par exemple, écouter une méditation guidée (retrouvez les méditations de Sashange-Tout ci ) afin de ne pas vous lancer seule dans ce type d’exercice. Il peut parfois être difficile de rester concentrée lorsque l’on vit un deuil. Ne forcez pas et ressayez plus tard. Plus vous pratiquerez, plus vous aurez la concentration nécessaire et prendrez du plaisir.
La pratique musicale :
La pratique d’un instrument de musique et l’écoute musicale active différentes régions du cerveau et peuvent encourager la neuroplasticité, en particulier dans les régions associées à l’audition et à la coordination motrice.
Ceci dit, toute activité créative peut vous apporter ces effets. Attention, cependant, à ne pas vous passer en boucle des musiques tristes (et encore que) mais plutôt des musiques qui vous procurent des émotions agréables. Le plus important est que les sons écoutés vous permettent d’exprimer votre intériorité à certains moments et vous boostent à d’autres.
Le sommeil de qualité :
Un sommeil adéquat est essentiel pour le cerveau. Des études montrent que le sommeil favorise la consolidation de la mémoire et la réorganisation des connexions neuronales.
Le sommeil peut être fortement perturbé lorsque l’on vit un deuil. De la culpabilité et des ruminations apparaissent empêchant alors de trouver le sommeil ou provoquant des réveils nocturnes. Dans ce cas là, respirez, pratiquez la méditation, faites du sport et consultez un médecin si les troubles du sommeil s’installe dans le temps. Ils peuvent être symptomatiques d’un stress post traumatiques et ne sont pas à prendre à la légère.
La nutrition :
Une alimentation équilibrée et riche en antioxydants, en oméga-3 et en autres nutriments essentiels peut soutenir la santé cérébrale et la neuroplasticité.
La nutrition étant le carburant que l’on procure à ce véhicule qu’est notre corps, il est primordial de s’y pencher pour recouvrer de l’énergie et être en santé. Le stress provoqué par le deuil agit sur tout notre système interne causant alors des troubles digestifs, inflammatoires etc.
Les proches peuvent ne pas trop savoir comment vous aider. Demandez leur de cuisiner pour vous, de vous apporter des bons petits plats que vous n’avez qu’à réchauffer !
L’engagement social :
Interagir socialement et entretenir des relations significatives peuvent stimuler le cerveau et favoriser la neuroplasticité. Et oui, nous sommes des êtres de lien !
Traverser un deuil nous amène parfois à nous isoler. C’est OK pour un temps ! Cependant, je rejoins Boris Cyrulnik sur ce point, créer du lien, s’entourer est un des facteurs essentiels à la résilience.
Le stress chronique généré par le deuil peut avoir un impact négatif sur le cerveau. La pratique de techniques de gestion du stress, telles que la relaxation, la respiration profonde et la thérapie, peut aider à réduire l’impact négatif du stress sur le cerveau et encourager la neuroplasticité.
Il est important de noter que la neuroplasticité du cerveau varie d’une personne à l’autre et peut être influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. La combinaison de plusieurs de ces pratiques dans un mode de vie sain et équilibré peut aider à promouvoir une meilleure santé cérébrale et soutenir la neuroplasticité tout au long de la vie d’autant plus en période de deuil.
Je ne le répèterai jamais assez : ECOUTEZ VOUS ! et BOUGEZ VOUS aussi un peu 😉
Les neurosciences se sont intéressées à l’étude des émotions, y compris la culpabilité, pour mieux comprendre comment elles sont traitées dans le cerveau. Nous savons dorénavant scientifiquement comment transformer la culpabilité en hommage d’amour. Ce processus émotionnel et personnel demande du temps et de la compassion envers soi-même. Un accompagnement par un professionnel facilitera le processus. Je vous partage aujourd’hui 10 pistes qui peuvent vous aider à vous sortir de la culpabilité et ainsi cheminer votre deuil.
Le cerveau et la culpabilité
La culpabilité est associée à l’activité de certaines régions du cerveau, notamment le cortex préfrontal et l’insula. Ces régions sont impliquées dans le traitement des émotions morales, de la prise de décision et de l’auto-évaluation. En présence de culpabilité, ces zones cérébrales s’activent, donnant lieu à des processus émotionnels complexes.
L’hypnose peut d’ailleurs vous aider dans le processus de libération de la culpabilité. Bernard Sensfelder a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet.
Reconnaître et accepter la culpabilité :
La première étape consiste à reconnaître ses émotions. Il peut être compliqué de ressentir ses émotions au tout début du processus de deuil. Le corps a en effet déchargé un maximum d’hormones pour lui permettre d’être anesthésié face à la douleur provoquée par le deuil.
Reconnaitre que vous ressentez de la culpabilité après le deuil périnatal et à l’accepter comme une émotion normale et naturelle est une première étape nécessaire à tout chemin de résilience.
Comprendre les racines de la culpabilité :
Essayez de comprendre les raisons qui alimentent votre sentiment de culpabilité. De nombreuses pensées, ruminations culpabilisantes peuvent apparaitre : “je n’aurai pas dû faire ceci ou cela, je n’aurai pas dû manger ceci ou cela, j’aurai dû faire plus attention. Je ne suis pas capable de protéger mon enfant, je ne suis pas faite pour être mère, je ne suis pas capable de mener une grossesse à terme, etc.”
Identifiez les pensées ou les croyances qui vous poussent à vous blâmer. Quand apparaissent ces pensées ? Quelles sont elles ? Quelles sont les histoires que vous vous racontez ?
Se permettre d’être vulnérable :
Soyez doux avec vous-même et autorisez-vous à ressentir vos émotions sans jugement. La douceur n’a jamais fait de mal à personne ! Acceptez ces mots doux, laissez les passer, c’est normal de ressentir tout ce flot d’émotions, de sentiments mélangé et de ne savoir qu’en faire. C’est normal de passer du rire aux larmes en une fraction de seconde, c’est normal d’avoir envie de rester au fond de son lit à pleurer toutes les larmes de son corps !
Le processus de deuil est difficile, et il est normal de se sentir vulnérable.
Honorer la mémoire de votre bébé :
Trouvez des moyens significatifs pour honorer la mémoire de votre enfant. Créez un espace dédié à votre bébé, écrivez des lettres, ou engagez-vous dans des actions caritatives en son nom. Vous pourriez faire une cérémonie simple en petit comité dans votre lieu de prédilection. Allumer une bougie, lire un poème, accompagner cet enfant dans son nouvel espace à l’intérieur de vous. Lui créer un petit autel…
Trouver du soutien :
Ne restez pas seul ! Cherchez du soutien auprès de proches bienveillants, de groupes de soutien ou de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. Le partage de vos émotions peut apporter un réconfort et une compréhension mutuelle. Une des 3 clefs de la résilience selon Boris Cyrulnik est le lien social. Nous sommes des êtres de relation, nous avons besoin des autres pour nous construire, nous reconstruire. J’organise des groupes de paroles mensuels gratuits (reprise sous peu) qui vous permettent de partager avec des parents qui ont vécu le deuil périnatal. C’est un espace sécure, dans lequel vous pouvez déposer ce qu’il y a dans votre cœur.
Pratiquer l’auto-compassion :
Traitez-vous avec bienveillance et indulgence. Qu’est ce que ça changerait dans votre vie si vous vous parliez comme si vous parliez à votre meilleure amie ? Quelle différence ça ferait ? Que ressentiriez vous alors ?
Au lieu de vous blâmer, parlez-vous comme vous le feriez à un ami cher, en étant compréhensive et compatissante. La traversée du deuil est déjà une souffrance, ne vous en rajoutez pas !
Réorienter vos pensées :
Lorsque des pensées de culpabilité surgissent, observez les, accueillez les et essayez de reformuler vos pensées vers des formulations positives. Apportez vous de l’amour comme vous en apportiez à votre enfant. Vous n’êtes pas responsable de son départ. Vous pourriez commencer vos phrases par j’ai le droit. Par exemple, j’ai le droit de ressentir de la culpabilité. J’ai le droit d’être triste, etc. Vous pourriez répétez des affirmations encourageantes pour vous aider à vous libérer de l’autoblâme, telles que : même si je ressens de la culpabilité, je m’aime et je m’accepte pleinement, même si je suis triste, je m’aime et je m’accepte pleinement.
Se pardonner à soi-même :
Le pardon de soi est essentiel pour surmonter la culpabilité. Rappelez-vous que personne n’est parfait et que vous avez fait de votre mieux dans les circonstances difficiles. Vous n’êtes pas responsable du décès de votre enfant.
Trouver un sens dans la douleur :
Trouver un sens à votre épreuve vous aidera à transformer la culpabilité en un hommage d’amour. Notre cerveau a besoin de sens pour s’apaiser. Trouver du sens dans des épreuves tragique comme celle-ci est salvateur. Mes accompagnements vous y amènent. Je vous aide a créer un nouveau lien à votre enfant en y mettant du sens. Un sens porteur pour vous.
Prendre le temps de guérir :
La libération de la culpabilité et sa transformation en hommage d’amour est un processus qui prend du temps. Soyez patient avec vous-même et faites confiance au cheminement de votre cœur.
Rappelez-vous que chaque parcours de deuil est unique, et il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire face à la culpabilité. Trouvez ce qui fonctionne le mieux pour vous et permettez-vous de guérir à votre propre rythme, en gardant toujours en mémoire l’amour que vous portez à votre enfant.
La culpabilité est un sentiment fort, prégnant dont il est parfois compliqué de se défaire. Acceptez que votre cheminement prenne du temps et ne restez pas seul. Si la culpabilité persiste et vous empêche de faire votre deuil, n’hésitez pas à chercher un soutien professionnel pour vous accompagner tout au long de ce processus délicat. Vous méritez de trouver la paix et l’amour dans votre cœur, même en traversant une telle épreuve.
Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous une expérience personnelle qui a profondément marqué mon chemin de deuil : comment le sport m’a aidé à surmonter cette épreuve déchirante et à développer ma résilience. Perdre son enfant est une épreuve difficile à traverser, une douleur qui laisse une empreinte indélébile dans notre cœur. Pour moi, c’était comme si une partie de moi s’était envolée, laissant un vide immense et une souffrance intense.
Dans cette période difficile de ma vie, le sport est devenu un véritable allié, une source de réconfort et de guérison. Il a nourri mon esprit et apaisé ma souffrance. À travers cet article, je souhaite vous montrer comment le sport peut être une source de réconfort. Comment il peut être une clé pour renouer avec la vie et trouver la force de continuer à avancer.
Libérer l’énergie émotionnelle
Le deuil s’accompagne d’une myriade d’émotions intenses : la tristesse, la colère, le chagrin, la frustration, pour n’en nommer que quelques-unes. Le sport m’a permis de libérer cette énergie émotionnelle accumulée dans mon corps. Courir, nager, ou rouler en vélo m’a donné un exutoire pour exprimer ma peine et ma douleur de manière saine et constructive. Chaque pas, chaque mouvement était une façon de relâcher ces émotions, de les laisser s’envoler avec chaque expiration. Mon bébé occupait mon esprit et je courais. Je courais à m’en faire mal, j’avais besoin d’avoir mal physiquement. Les douleurs musculaires étaient un moyen pour moi d’exprimer au monde ma douleur intérieure. Au yeux des autres, j’avais ainsi le droit d’avoir mal.
Distraction et évasion
Le sport peut offrir une évasion momentanée des pensées et des émotions liées au deuil. Lorsqu’on est concentré sur une activité sportive, l’esprit peut temporairement se détacher des soucis et des chagrins, ce qui peut être bénéfique pour la santé mentale. Pour certains, le sport permet ceci, pour moi, c’était un moment où j’étais connectée à mon bébé et où il prenait toute la place. C’était notre moment à nous.
Renforcer la confiance en soi
Perdre un bébé ou un être cher peut ébranler notre confiance en nous-mêmes et dans la vie. Le sport m’a offert des défis à relever, des objectifs personnels à atteindre. À chaque progrès, à chaque petite réussite, ma confiance en moi grandissait. Apprendre à maîtriser de nouvelles compétences sportives ou à dépasser mes limites m’a montré que je pouvais surmonter des obstacles, même dans les moments les plus sombres et difficiles. Je voulais rester forte et avancer coûte que coûte. Le sport y a contribué. Il m’a aussi permis de gérer mon stress et mon anxiété
Gestion du stress et de l’anxiété
Le deuil peut être accompagné d’un niveau élevé de stress et d’anxiété. Le sport permet de libérer des endorphines, des hormones du bien-être, qui peuvent aider à réduire le stress et à améliorer l’humeur. L’exercice physique régulier peut également agir comme un exutoire émotionnel, permettant de canaliser l’énergie et les émotions négatives de manière positive.
Il m’a aussi donné un cadre qui m’a permis de ne pas perdre pied.
Routines et structure
Le sport peut fournir une routine et une structure dans la vie quotidienne pendant une période où tout peut sembler chaotique et bouleversé. Avoir une activité régulière m’a apporté un sentiment de stabilité et de normalité.
Socialisation
Pratiquer un sport peut offrir des opportunités de socialisation et de connexion avec d’autres personnes partageant des intérêts similaires. Le soutien social peut jouer un rôle important dans le processus de deuil en offrant un réseau de soutien et de compréhension.
Dans mon cas, quelques années après, j’ai intégré un club de triathlon. Premièrement pour avoir une activité commune avec mon mari. C’était un moyen de créer quelque chose ensemble, de partager, de créer un pont entre nous et d’éviter que notre couple se dissolve. C’était aussi un moyen de sortir de l’isolement dans lequel je m’étais mise suite à la perte de notre petit.
Amélioration du sommeil
Qu’à cela ne tienne, l’exercice régulier favorise un sommeil de meilleure qualité, ce qui est souvent perturbé pendant le deuil. Un bon sommeil est essentiel pour le bien-être physique et émotionnel.
Il permet aussi de développer de nouvelles connexions dans le cerveau et ainsi de développer sa résilience ! Grâce au sport, j’avais et j’ai encore mes moments à moi. Je me suis rendue compte que j’étais moins irritable, plus calme, que j’avais moins de douleurs physiques type troubles musculo squelettiques bien évidemment. Notre corps est fait pour se mouvoir. Ayant laissé un peu la danse de côté durant un certain temps, j’ai expérimenté d’autres sport. La régularité n’est pas toujours au rendez vous mais mon corps me rappelle bien qu’il est temps de bouger !
Il est important de souligner que chaque personne traverse le deuil de manière unique, et que le sport peut ne pas être la solution idéale pour tout le monde. Certaines personnes peuvent préférer d’autres formes d’activités physiques comme le yoga, la marche, la danse ou la natation. D’autres préfèreront des activités artistiques telles que la peinture, l’écriture ou tant d’autres. D’autres comme moi, par exemple, coupleront diverses activités pour trouver leur équilibre. Les besoins diffèrent selon les phases de deuil, alors écoutez vous ! Il est essentiel d’écouter son corps et ses besoins émotionnels pendant cette période et de choisir des activités qui apportent du réconfort et du soutien.
Culpabilité et deuil périnatal : Comment transformer cette émotion en un hommage d’amour
Perdre un bébé est une épreuve déchirante. Les parents entament alors un voyage à travers les montagnes russes émotionnelles. Le deuil périnatal peut laisser un profond sentiment de vide et de douleur chez celles et ceux qui vivent cette expérience dévastatrice. Parmi les émotions tourbillonnantes qui les submergent, la culpabilité est souvent perçue comme l’une des plus accablantes. Cette culpabilité peut alors sembler inévitable. Cependant, il est important de comprendre cette émotion complexe pour alléger le fardeau qui pèse sur le cœur des parents endeuillés.
La Culpabilité : cette émotion déconcertante
La culpabilité est une émotion complexe et déconcertante qui peut se manifester de nombreuses façons après un deuil périnatal. Les parents, les mères notamment, peuvent se sentir coupables de ne pas avoir su mener à bien leur grossesse, ne de pas avoir pu protéger leur bébé ou encore de ne pas avoir détecté le problème plus tôt. Il arrive que les parent ressentent de la colère, de la tristesse ou aient besoin de s’éloigner de la situation.
La culpabilité peut se manifester de différentes manières selon les individus. En voici des exemples (dont la liste n’est pas exhaustive) que j’ai pu retrouver chez les personnes que j’accompagne. Chacun peut présenter un ou plusieurs comportements dont certains seront développés par la suite.
Comment se manifeste le culpabilité :
Un sentiment de responsabilité excessive :Les personnes ressentant de la culpabilité peuvent se sentir responsables de situations ou d’événements négatifs, même si elles n’en sont pas directement responsables.
Auto-blâme : Les individus peuvent se critiquer et se blâmer constamment pour ce qui s’est passé, même si d’autres facteurs étaient impliqués.
Des remords persistants : La culpabilité est souvent accompagnée de remords persistant concernant des actions passées, des décisions prises ou des comportements.
Un sentiment d’être indigne ou d’avoir échoué : Les personnes culpabilisantes peuvent se percevoir comme étant indigne d’amour, de bonheur ou de succès en raison de leurs actions passées.
De la rumination : La culpabilité peut entraîner une rumination mentale, où les pensées négatives et culpabilisantes tournent en boucle dans l’esprit de la personne.
Un certain évitement des autres : Certaines personnes se sentant coupables peuvent éviter les autres, par crainte d’être jugées ou critiquées. Elles se renferment sur elles-mêmes.
De la difficulté à se pardonner : La personne peut avoir du mal à se pardonner et à lâcher prise sur le passé, ce qui peut prolonger le sentiment de culpabilité.
Un réel sentiment d’injustice : La culpabilité peut s’accompagner d’un sentiment d’injustice, où la personne se persuade qu’elle mérite de souffrir pour des actions passées.
Des symptômes physiques : La culpabilité intense peut parfois se manifester par des symptômes physiques tels que des maux de tête, des maux d’estomac, des douleurs musculaires ou de la fatigue.
De la dépression et de l’anxiété : La culpabilité peut être liée à des symptômes de dépression et d’anxiété, car elle peut affecter profondément l’humeur et le bien-être émotionnel.
N’oublions pas que la culpabilité est une réaction normale face à un événement tragique, et qu’elle est souvent liée à un amour profond pour le bébé perdu.
Le Combat contre les « et si » et les « j’aurais dû »
Le deuil périnatal peut être accompagné de ruminations telles que « Et si j’avais je n’avais pas mangé ce poisson au restaurant la dernière fois ? Si je n’avais pas bu ce verre de vin alors que j’étais enceinte de 3 semaines ? Si je n’avais pas autant porté mon ainé dans les bras ? Si j’avais fait plus attention à mon ventre ? Si je m’étais plus reposée ? etc.” Avec des “si” on pourrait mettre Paris en bouteille, j’ai envie de dire !
Ces questions incessantes sont dévastatrices et peuvent empêcher les parents de faire leur deuil sereinement. Rappelons nous qu’aucun parent n’est parfait et qu’il est inutile de se blâmer pour des événements hors de notre contrôle. Ces pensées ne font qu’alimenter la culpabilité, et il est préférable de chercher des moyens plus doux et compatissants de faire face à la perte.
Se Permettre d’être imparfait et accepter sa vulnérabilité
Dans le processus de guérison, il est essentiel de se permettre d’être imparfait. La culpabilité peut souvent être alimentée par le sentiment de ne pas être à la hauteur en tant que parent. Ainsi, elle peut sembler écrasante, mais en se permettant d’être vulnérable et de reconnaître ses émotions, on peut commencer à alléger le fardeau de cette émotion lourde.
Le soutien émotionnel : une lumière dans l’obscurité
Face à la culpabilité qui semble sans fin, il est essentiel de chercher du soutien émotionnel. Les parents endeuillés peuvent trouver un espace de réconfort en partageant leurs sentiments avec des proches bienveillants, des groupes de soutien ou des professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. La culpabilité peut sembler moins accablante lorsqu’elle est partagée et comprise par d’autres qui ont vécu des expériences similaires.
Trouver la compassion envers soi-même
Il est important de se rappeler qu’il est normal d’éprouver de la culpabilité après un deuil périnatal, mais il est tout aussi crucial de trouver de la compassion envers soi-même. Le chemin du deuil peut être difficile, et il n’y a pas de bonne façon de le traverser. En se traitant avec douceur et compassion, les parents endeuillés peuvent commencer à se libérer de la culpabilité et à se permettre de guérir à leur propre rythme.
Pratiquer l’auto-compassion : Traitez-vous avec bienveillance et indulgence. Au lieu de vous blâmer, parlez-vous comme vous le feriez à un ami cher, en étant compréhensif et compatissant.
Honorer la Mémoire de son Bébé
Honorer la mémoire de leur enfant peut être un moyen puissant de faire face à cette émotion. Cela participera aussi à la création d’un nouveau lien avec cet enfant disparu. On peut alors créer un espace dédié à son bébé, écrire des lettres ou encore s’impliquer dans des actions caritatives en son nom. De nombreuses possibilités existent, soyez créatifs et autorisez vous à faire ce que bon vous semble ! Tout cela peut apporter du réconfort et aider à transformer la culpabilité en un hommage d’amour.
Un chemin vers l’acceptation
La culpabilité qui accompagne le deuil périnatal peut sembler accablante, mais souvenez-vous que vous n’êtes pas seuls. Cherchez du soutien auprès de vos proches, de groupes de soutien ou de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. Trouvez la compassion envers vous-même, et rappelez-vous que faire face à la perte de votre bébé est une épreuve déchirante qui demande du temps et de la tendresse.
Pensez à honorez la mémoire de votre enfant avec amour, et permettez-vous de cheminer vers l’acceptation. Vous méritez de guérir et de trouver un espoir lumineux dans cette période d’obscurité. Si vous souhaitez vous faire accompagner, réservez votre première séance gratuite.
Le cercle de développement collaboratif est basé sur le jeu du Tao lui-même inspiré de la philosophie du Tao. Ce cercle de développement collaboratif tout comme le jeu du TAO offre la possibilité à tous : individus comme collectivité de se découvrir,...
Vous vivez un deuil périnatal et vous ne savez pas comment faire la paix avec votre corps ? Comment accepter ce corps qui porte encore les stigmates de la grossesse ? Vous souhaitez accepter les changements que votre corps a subi durant la grossesse malgré le deuil...
Le deuil périnatal est une épreuve dévastatrice qui laisse une empreinte émotionnelle profonde chez les parents qui traversent cette douloureuse épreuve. La perte d’un bébé, qu’elle survienne pendant la grossesse ou peu après la naissance, peut provoquer un stress post-traumatique (SSPT). C’est une réaction naturelle à un événement traumatisant qui bouleverse notre vie et notre bien-être émotionnel et qui ébranle toute notion de sécurité et de bonheur. Dans cet article, je vous propose d’explorer cette thématique délicate, de comprendre les effets du deuil périnatal sur le bien-être émotionnel des parents, mais aussi aborder la dissociation qui peut survenir suite à cette épreuve. Enfin, nous découvrirons des clés pour surmonter le stress post-traumatique et retrouver l’espoir dans cette période d’obscurité.
Deuil Périnatal : un voyage au cœur de la douleur
Le deuil périnatal est une expérience qui défie les mots. Les parents touchés par cette perte dévastatrice peuvent être submergés par un tsunami d’émotions : la tristesse accablante, la colère impuissante, la culpabilité lancinante ainsi qu’un sentiment de vie abyssal. Lorsqu’un bébé tant attendu ne peut pas venir au monde ou ne survit pas, c’est une grande partie de l’avenir qui s’effondre. Il peut provoquer un stress post-traumatique chez les parents qui ont été confrontés à une telle perte. Cette douloureuse réalité peut sembler insurmontable, laissant les parents et l’entourage dans l’obscurité du deuil.
Stress Post Traumatique : quand la douleur se transforme
Le deuil périnatal peut déclencher un stress post-traumatique chez les parents. Les flashbacks des moments difficiles, les cauchemars ou la sensation de revivre constamment cette douleur insoutenable sont autant de signes du syndrome de stress post traumatique. Des réactions physiologiques peuvent aussi apparaître. On retrouver, par exemple : des troubles du sommeil, des troubles intestinaux, des troubles de la concentration et j’en passe. La dissociation, un mécanisme de survie inconscient, peut également se manifester. Elle provoque une sensation de détachement de la réalité ou de soi-même. Il devient alors difficile pour les parents touchés de reprendre le cours de leur vie, de ressentir de la joie et d’envisager l’avenir avec optimisme. Comprendre ces réactions émotionnelles devient alors essentiel pour entamer le processus de guérison. Le soutien émotionnel est crucial dans cette phase et il est important de chercher de l’aide auprès de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal.
Dissociation : une évasion dans l’inconnu
La dissociation est une réaction instinctive face à une situation traumatique et peut se produire après un deuil périnatal. C’est comme si notre esprit créait une distance entre nous même (notre personne) et la douleur insupportable. Elle nous permet ainsi de faire face à l’insoutenable. Cependant, cette dissociation crée également un sentiment d’éloignement de la réalité, des autres, voire de soi-même. Reconnaître ce mécanisme de défense et chercher du soutien est primordial pour se reconnecter à ses émotions, à son être intérieur. C’est une des premières étapes que j’aborde dans mes accompagnements.
Trouver des ressources et du soutien
Le deuil périnatal peut être un sujet difficile à aborder, se sentir entouré et compris facilitera la résilience. Face à une telle épreuve, il est crucial de se rappeler qu’il n’y a pas de chemin prédéfini pour faire face au deuil périnatal et au stress post-traumatique. Chacun traverse cette période d’obscurité à sa manière, et c’est une expérience unique pour chaque parent. Trouver des ressources et du soutien est essentiel pour avancer dans ce voyage de guérison. Les groupes de soutien, de parole spécialisés dans le deuil périnatal peuvent offrir un espace sûr pour partager ses émotions et se sentir compris. Sashange-Tout organise des groupes de parole gratuits tous les mois (reprise sous peu). Vous pouvez d’ailleurs vous inscrire à la newsletter pour être informé de leur reprise et réserver votre place.
Accepter ses émotions et faire face aux déclencheurs
Il est important de se donner la permission d’accepter et de ressentir pleinement ses émotions, et ce sans jugement. Le processus de deuil périnatal est propre à chaque individu,. Il est totalement normal de passer par des phases d’émotions diverses et variées. Lors des accompagnements individuels, nous identifions ensemble les déclencheurs qui ravivent le stress post-traumatique. C’est une phase cruciale pour apprendre à les gérer efficacement et développer des mécanismes d’adaptation sains.
La Pleine Conscience : être présent à ses émotions
La pleine conscience peut être une précieuse alliée dans la traversée du stress post-traumatique après un deuil périnatal. Elle permet de se concentrer sur l’instant présent, d’accepter ses émotions sans jugement. La gestion de l’anxiété, du le stress et l’acceptation de sa douleur s’en trouve améliorée. Des techniques de respiration profonde, de méditation et d’hypnose peuvent aider à calmer le tumulte émotionnel apportant ainsi un sentiment de calme et à retrouver un certain équilibre intérieur.
Le pouvoir de la créativité pour s’exprimer
Je ne le répèterai jamais assez : trouver des moyens créatifs pour exprimer ses émotions peut être thérapeutique après un deuil périnatal ! L’art, l’écriture, la musique ou toute autre forme d’expression peuvent être des outils puissants pour canaliser sa douleur et exprimer ses émotions profondes. La créativité peut favoriser la guérison, ouvrant une fenêtre vers l’espoir et la résilience.
L’Importance de la Patience envers Soi-même
La guérison après un deuil périnatal et un stress post-traumatique est un processus qui demande du temps et de la bienveillance envers soi-même. Chaque pas vers l’espoir peut sembler minuscule, mais ils sont tous significatifs dans cette renaissance émotionnelle. Il est également essentiel de se rappeler que le chemin vers la résilience est unique pour chacun, et qu’il n’y a pas de calendrier précis pour surmonter le stress post-traumatique après un deuil périnatal. Soyez patient(e) avec vous-même, respectez votre rythme, et n’hésitez pas à demander de l’aide lorsque cela est nécessaire.
Le renouveau et la résilience
Trouver l’espoir dans l’obscurité est possible, même après avoir vécu un deuil périnatal et un stress post-traumatique. Chaque parent touché par cette épreuve est une preuve vivante de la résilience humaine. Trouver un sens à la douleur, se connecter à sa force intérieure, et reprendre confiance en l’avenir sont des étapes essentielles dans ce voyage vers le renouveau dans le quel je vous accompagne.
Conclusion
Sachez que votre cheminement vers la guérison est unique et précieux. Prenez le temps de vous écouter, de vous donner de l’amour et de la compassion. La guérison du stress post-traumatique peut prendre du temps, mais rappelez-vous que chaque petit pas vous rapproche de la lumière au bout du tunnel. Vous méritez d’être heureux(se) et en paix. Rappelez-vous aussi que le temps, l’amour, et la bienveillance sont des alliés puissants pour la guérison après un deuil périnatal.
Vous n’êtes pas seuls et nous sommes à vos côtés tout au long de ce voyage vers la résilience. Pensez à réserver votre séance découverte !
La naissance d’un enfant est un grand bouleversement dans la vie d’une femme, d’un couple, d’une famille. Un bonheur attendu par tous, parfois depuis longtemps où chacun va voir son rôle évoluer, son environnement changer. Mais on ne s’imagine pas le tsunami émotionnel que ces parents vivent quand, pendant la grossesse on leur annonce que leur bébé est porteur d’un handicap, qu’il naît prématurément ou pire que leur enfant décède. C’est comme un gouffre qui s’ouvre sous leurs pieds qui stoppe net cet avenir projeté avec un enfant parfait. Alors, comment annoncer le décès à la fratrie ? Que dire ? Comment va-t-elle réagir ? Comment accompagner au mieux la fratrie ?
Autant de questions que les parents se posent lorsqu’ils vivent un deuil périnatal. Chaque enfant est différent, cependant nous pouvons retrouver des réactions communes en fonction de leur âge. Il s’agira de les accompagner au mieux selon leurs spécificités.
Le deuil périnatal c’est quoi ?
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le deuil périnatal survient lorsque des parents perdent leur bébé entre 22 semaines d’aménorrhée et le 7e jour après sa naissance.
Pour moi, il n’y a pas de limite. Ce n’est pas parce que le bébé n’a pas atteint 22 SA qu’il ne représente pas une immense perte pour ses parents. A partir du moment où la grossesse est investie par les parents, la perte du bébé est un deuil à faire pour tous les membres de la famille.
Comment annoncer le décès du petit frère ou de la petite sœur?
Le plus simplement possible, j’ai envie de dire. Annoncer un décès est un jeu d’équilibriste dans lequel l’adulte devra savoir prendre sur lui et être bienveillant : vis à vis de l’enfant mais aussi de lui-même. Tâche complexe et parfois déroutante, le tsunami émotionnel auquel fait face le parent peut rendre l’annonce difficile. Certains parents préfèrent alors déléguer l’annonce à un proche ou un professionnel. D’autres préfèreront s’assurer de la présence d’une tierce personne qui prendra le relais si cela s’avère trop complexe pour lui.
Face au deuil périnatal les réactions différent selon l’âge de l’enfant : les enfants de moins de 8 ans
Les plus petits, avant 5 ans, sont plus sensibles à la dimension inconsciente de l’explication. Ils ne comprennent pas réellement les mots mais captent l’état émotionnel de la personne qui leur annonce le deuil périnatal.
Ils peuvent faire preuve d’une indifférence qui n’est qu’apparence lorsque, rapidement, ils reprennent un jeu ou une activité sans dire un mot. Cette réaction est incompréhensible et désarmante pour l’adulte en face. Celui-ci peut penser que l’enfant n’a pas compris ce qui se passait.
A cet âge là, le cerveau est encore en grande partie immature. L’enfant s’imagine alors responsable de ce qui survient dans son environnement. Il est égocentrique. L’activité et le jeu sont un moyen pour lui de mettre à distance une réalité qui lui est insupportable. Se sentant responsable, il peut éprouver une forte culpabilité bien qu’infondée. Son imaginaire bien développé ne tardera pas à échafauder les scénarios les plus farfelus et catastrophiques qu’il puisse.
Aussi, expliquer clairement les faits, avec des mots adaptés, lui permettra d’appréhender la réalité avec moins de culpabilité. Cela n’enlèvera en rien à l’intensité des émotions ressenties.
On peut aussi observer une phase de régression à cet âge. Ce n’est que le témoignage de l’angoisse que vit l’enfant.
Entre 5 et 8 ans, l’enfant est plus facilement dans le factuel. Il peut poser des questions qui peuvent perturber l’adulte ou paraître dures. Il faut alors être prêt à les accueillir.
La notion d’irréversibilité de la mort est souvent acquise. L’enfant l’a intégré comme un processus naturel de tout être vivant bien que difficile à vivre et à accepter. Il peut poser des questions parfois très crues ou au contraire ne pas en poser du tout. Il peut cacher ses émotions et retenir ses larmes de peur de perdre le contrôle. Dans ce cas là, il est facile d’imaginer que l’enfant est dans le déni. Or, ce n’est pas le cas. On peut aisément déceler son trouble intérieur par des manifestations extérieures telles qu’une absorption intense dans des jeux ou bien des rires plus exagérés que de coutume, des passages du rire au larmes plus fréquents par exemple. Le mimétisme est important à cet âge là. Aussi, s’il voit les adultes autour de lui réprimer leurs émotions, il fera de même. Il aura tendance à taire ses ressentis.
Les enfants de plus de 8 ans face au deuil périnatal :
Les pré ados entre 8 et 12 ans ont généralement besoin d’une phase de digestion émotionnelle. Ils ont plus facilement tendance à s’isoler et revenir plus tard vers l’adulte avec des questions qui attendent des réponses précises.
Conscient de la charge émotionnelle qui pèse sur le parent, ils peuvent plus facilement taire leurs émotions afin de ne pas surcharger l’adulte. Dans ce cas là, l’enfant a le sentiment que s’il exprime ses ressentis, il augmentera la charge émotionnelle du parent. Il craint que le parent craque psychologiquement. Il peut alors se ”parentaliser” et tenter de réconforter son parent tout en sacrifiant ses propres ressentis.
Les ados, quant à eux, oscillent entre des débordements émotionnels et un repli mutique dans leur antre qu’on leur connaît si bien. Il expriment plus facilement leur désarroi dans l’action. On peut alors remarquer des accès de colère, des conflits, des refus de se rendre dans les réunions familiales, au lycée ou même des sorties entre amis. L’adolescent est dans une ambivalence et une contradiction permanentes qu’il ne maîtrise pas non plus. Il se sent tiraillé émotionnellement. Il a un grand besoin d’échanger tout en refusant la communication.
Se retrouver face au deuil éveille chez lui de grandes questions métaphysiques qui rejoignent sa quête de sens de son existence. Il entre alors dans un nouveau champ d’expérience dont l’intensité de sa souffrance et aussi forte que les tourments qui l’agitent. L’ado touche alors des aspects essentiels de sa vie et a l’impression d’être quelqu’un à part.
Il est indispensable de garder en tête que les caractéristiques ci-dessus ne sont que des grandes lignes directrices et que chaque enfant est différent. Il s’agira alors de l’accompagner au plus proche de ses besoins.
Comment accompagner au mieux son enfant ?
La souffrance de la fratrie est tout aussi réelle et essentielle à entendre et soutenir. Les parents étant sous les feux des projecteurs, les enfants peuvent rester dans l’ombre et taire leur souffrance. Les émotions de tristesse, de culpabilité sont intenses et parfois amplifiées par le sentiment qu’ils sont moins importants aux yeux des proches que l’enfant décédé. Aux prises avec leur propre vortex émotionnel, les parents ne mesurent pas toujours la portée de leurs propos. Des phrases prononcées par les parents telles que “ma vie ne vaut plus la peine d’être vécue. Ma vie vie est finie, je veux partir avec lui/elle.” renforcent cette culpabilité du survivant et le sentiment qu’ils ne peuvent pas rivaliser.
Un sentiment d’infériorité s’installe alors. Tout comme l’adulte, l’enfant peut développer le sentiment de ne pas mériter de vivre, ni d’être heureux.
Dans tous les cas, il est important de leur donner des explications claires et précises, tout en leur laissant le temps de poser des questions et de s’exprimer.
Créer un cadre sécurisant, rassurant dont l’enfant a besoin pour se confier ne se fera pas nécessairement au sein de la famille impactée par le deuil. L’enfant peut trouver des alliés à l’extérieur de celle-ci. Il est vital que l’adulte quel qu’il soit (parent, amis, professeur, professionnel…) aide l’enfant à reprendre contact avec ses émotions, à rencontrer ce qu’il a enfoui en lui, l’accompagne dans son travail de deuil et son chemin de résilience.
D’autres pistes :
Il est important que l’enfant se sente écouté, compris et puisse s’exprimer librement, exprimer ses ressentis de quelque manière que se soit : par la parole, le dessin, le jeux, le sport …
On peut lui proposer par exemple des activités créatives, écrire un journal intime, créer un autel ou un album photo en l’honneur du bébé décédé. Discuter avec l’enfant pour comprendre ce dont il a besoin est fondamental. Des techniques telles que l’hypnose, la PNL peuvent l’aider à apaiser l’intensité des émotions qu’il traverse et lui fournir un cadre sécurisé, sans jugement dans lequel il pourra s’exprimer.
Il est essentiel de rappeler que chaque enfant est unique et que leur réaction dépendra de leur personnalité, de leur vécu et de leur relation avec le bébé décédé.
D’autre part, ne pas hésiter à faire appel à un professionnel pour accompagner le deuil. On sait que celui-ci impacte toute la famille, et qu’il est parfois trop difficile d’avoir les ressources nécessaires lorsque l’on traverse soi-même une tempête émotionnelle.
J’ai toujours eu un rapport compliqué au temps. Avec un driver dépêche-toi fort, corrélé à une curiosité débordante et le sentiment profond d’avoir besoin d’être experte dans tout ce qui m’intéresse : j’ai des difficultés à dire que c’est OK, à dire que je sais, que je peux transmettre.
J’aimerai pouvoir écrire davantage, créer des contenus de blog et des newsletter de manière plus régulières et intensives. J’aimerai pouvoir proposer plus d’exercices permettant de développer sa résilience. Mais je dois faire face à ma réalité : je n’ai pas le temps !
Je suis Perrine NOIROT BLANCHOT, coach certifiée, praticienne en programmation neurolinguistique et hypnose. Je vous accompagne sur le chemin de la résilience, à travers votre saisonnalité intérieure, pour vous construire un avenir avec confiance, sérénité et authenticité.
Qu’est ce qu’un driver ?
Un driver est une croyance profonde qui influence notre comportement et notre manière de penser. Il peut être positif ou négatif, et peut être lié à des événements de notre enfance ou de notre vie professionnelle. Dans le cas du driver « dépêche-toi », il peut être lié à des expériences de stress ou de pression vécues dans le passé, comme des délais à respecter ou des attentes élevées de la part d’autrui ou simplement l’exemple de ses parents. Une mère qui court partout en essayant de tout gérer, un père qui vous dit mais enfin dépêche toi, tu vas être en retard à l’école ! Un patron qui vous fait remarqué que vous n’avez pas respecté les délais. Autant d’exemple de situations que l’on peut rencontrer dans sa vie et qui forge notre paradigme. Chacun d’entre nous à un paradigme différent constitué de l’ensemble de ses croyances qu’il a sur le monde. Ces croyances se sont construites au fil du temps en fonction de notre éducation, nos expériences de vie. Elles constituent nos filtres inconscients à travers desquels nous vivons notre réalité.
Il y a un présupposé en programmation neurolinguistique qui dit que “la carte n’est pas le territoire”. C’est exactement ça ! Nous ne percevons le monde qu’à travers nos croyances la plupart du temps inconscientes. Celles-ci guident nos comportements et notre manière d’interagir avec le monde.
Selon Taibi Kahler, il existe 5 grands drivers qui sont :
sois fort
sois parfait
fais plaisir
fais des efforts
et dépêche toi
Il devient donc important de prendre conscience de l’existence de ces drivers et de travailler à les surmonter pour atteindre une plus grande sérénité dans notre vie quotidienne.
Pourquoi ce driver m’impacte-t-il autant ?
Chaque driver a un impact sur notre vie qu’il soit positif ou négatif. Le driver dépêche-toi lorsque nous nous sentons bien a des effets bénéfiques. Il nous donne la possibilité de nous organiser correctement, d’être efficace, de savoir travailler dans l’urgence par exemple. Mais lorsque nous sommes sous stress, ses effets deviennent contraignants. Nous pouvons courir partout, avoir la sensation de brasser de l’air, devenir maladroit, se réveiller la nuit avec une To Do List à rallonge.
L’anxiété peut alors apparaitre. Et avec elle, son lot de désagréments physiques : douleurs musculaires, trouble de la digestion, céphalées, etc. Il n’est pas rare de ressentir une boule au ventre, ou une pression sur la poitrine, d’avoir une respiration courte par exemple.
Comment faire face à celui-ci ?
Il y a plusieurs façons de gérer le driver « dépêche-toi ». Tout d’abord, il est important de prendre conscience de ses effets négatifs sur notre vie et de chercher à les minimiser. Prendre le temps de planifier ses tâches et de les prioriser peut aider à réduire le stress lié au temps.
Ensuite, il peut être utile de se concentrer sur le moment présent et de pratiquer la pleine conscience. En étant conscient de nos pensées et de nos émotions, nous pouvons mieux comprendre leur impact sur notre comportement et apprendre à les gérer de manière plus efficace.
Il est également important de prendre des pauses régulières pour vous détendre et vous ressourcer. Prenez le temps de faire des activités que vous appréciez, comme des promenades en nature, du sport, des loisirs créatifs ou simplement de la méditation.
Enfin, il est important de se rappeler que personne n’est parfait et que nous avons tous des limites. Les erreurs sont inévitables et l’imperfection est Humaine ! Apprendre à dire non et à déléguer peut être difficile, mais c’est une compétence essentielle pour éviter de se surcharger et de se sentir dépassé.
Et quelques questions pour la route !
Quelle est la dernière fois où vous vous êtes octroyée un temps pour vous ? Pour revenir à vous ? C’était quand ?
Pouvez- vous ralentir et observer, écouter ?
Avez-vous, vous aussi, un driver dépêche-toi dont vous avez du mal à vous défaire ?
N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires ou vos questions sur le sujet.
J’aime m’appuyer sur la saisonnalité des cycles pour accompagner mes clientes dans leur processus de transformation.
Héraclite a dit dans sa maxime 142 : “Rien n’est permanent, sauf le changement. Seul le changement est éternel.”
Je rajouterai le changement est cyclique. Nous vivons plusieurs cycles simultanément : le cycle menstruel, le cycle des saisons, le cycle lunaire, le cycle de la vie, le cycle du deuil…
Chaque cycle est composé de plusieurs phases que je relie aux saisons.
Je m’explique. Tout cycle de changement est composé de quatre grandes saisons : l’été, l’automne, le printemps et l’hiver.
Si je prends l’exemple de notre cycle menstruel : la phase d’hiver correspond à nos menstruations, la phase de printemps à la période folliculaire, l’état à l’ovulation et le début de la phase lutéale tandis que l’automne correspond à la phase de pré-menstruation (fin de la phase lutéale).
Il en est de même dans le chemin de deuil. L’automne pourrait correspondre à la phase de choc/déni et fuite/recherche décrite par Christophe FAURE, l’hiver à la phase de déstructuration et le printemps à la restructuration.
Chaque saison apporte son lot d’émotions et d’énergie qui lui est propre qu’il convient de conscientiser pour se libérer du stress et accéder à l’autonomie et plus largement l’abondance.
La saisonnalité des cycles :
Lorsque nous sommes en phase automnale, nous pouvons ressentir un inconfort intérieur et considérer le monde extérieur comme stable. Nous pouvons avoir l’impression que les autres ne nous comprennent pas, nous n’arrivons pas à exprimer ce qui se joue à l’intérieur de nous et nous sommes irritables.
L’hiver annonce un repli sur soi. Nous avons besoin de prendre nos distances avec le monde extérieur et de nous recentrer sur nous pour identifier, comprendre et accepter nos états internes, nos pensées. Notre identité change comme le serpent se mue. Tout comme l’hiver est froid et rude, nous pouvons ressentir de l’inconfort à l’intérieur de nous mais aussi à l’extérieur. Nos comportements et nos pensées sont rarement porteuses de nouveaux projets en cette saison.
Le printemps annonce un renouveau. Comme le papillon sort de sa chrysalide, nous avons pris le repos et le repli nécessaire pour nous ouvrir de nouveau au monde extérieur. Nous pouvons avoir envie de tester de nouvelles choses, de porter de nouveaux projets, de nouer des contacts. C’est la phase de test. Nous sommes confiantes intérieurement mais encore peu sûre de nous dans le monde extérieur et dans nos relations à l’autre.
Puis vient l’été, le soleil brille et nous rayonnons de tout notre être. Nos pas sont assurés et validés par la phase de test que nous venons de traverser. Notre restructuration est complète. Tout roule.
Il n’est pas toujours aisé de se situer dans tous les cycles que nous vivons au quotidien. Aussi, je vous propose une méthode simple pour identifier dans quelle phase vous êtes actuellement en prenant l’exemple du cycle menstruel.
Comment écouter la saisonnalité de son cycle menstruel ?
Observer vos cycles vous permettra d’identifier dans quelle phase vous êtes et de mettre en place des actions simples réduisant ainsi les résistances, le stress et la fatigue.
Sur un carnet ou bien en créant un diagramme, notez chaque jour vos émotions, votre humeur, vos sensations corporelles, votre niveau d’énergie. Je vous conseille de les mettre en relation avec le cycle lunaire et de bien indiquer les dates de vos menstruations.
Quelques questions à se poser tout au long du cycle :
Dans le rayonnement de l’été :
Que puis je faire pour m’épanouir davantage ?
Comment augmenter mon niveau de bonheur ?
Comment développer encore plus ce sentiment d’abondance dans ma vie ?
Au dépouillement de l‘automne :
Quelles sont les émotions et sentiments que je ressens actuellement ?
Quelles sont les sources de frustrations, d’amertume ?
Quels sont les domaines de ma vie impactés ?
Dans le froid de l’hiver :
Qui suis-je ?
Qu’est ce qui est important pour moi ?
Comment libérer ces émotions désagréables que je vis en ce moment ?
Au renouveau du printemps :
Quelle vision ai je pour ma vie future ?
Que puis je mettre en place pour développer ma satisfaction ?
Quelles actions je vais poser pour tester mes nouvelles idées ?
Prenez le temps de noter la réponse à ces questions sur un carnet en ayant fait un travail de recentrage au préalable.
Pour aller plus loin :
Vous souhaitez aller plus loin dans l’écoute et la compréhension de vos cycles menstruels ? Vous souhaitez vous reconnecter aux différentes énergies féminines qui vous composent ?
L’art-thérapie est un approche différente de la thérapie verbale traditionnelle. Certaines personnes seront plus attirées par cette approche axée sur les sens et la mise en mouvement. On entend souvent parler d’art thérapie pour les enfants victimes de traumatismes mais elle s’étend bien au delà.
Qu’est ce que l’art-thérapie ?
L’art thérapie est une technique utilisée pour exprimer ce que nous avons à l’intérieur de soi, elle nous permet de cheminer à travers nos émotions, nos pensées. C’est est une forme de psychothérapie qui utilise la création artistique (dessin, peinture, collage, sculpture, etc.) pour prendre contact avec sa vie intérieure (sentiments, rêves, inconscient, etc.), l’exprimer et se transformer.
En art-thérapie, le but du processus n’est pas artistique. L’apparence et la qualité de l’œuvre finale n’ont pas d’importance. La démarche consiste à laisser émerger les images intérieures mais aussi les rêves auxquels l’on aspire. L’intuition, l’imagination, les pensées, les états internes apparaissent alors et sont sources d’échange avec le praticien qui accompagne. Les formes créées dévoilent des aspects de soi qui parfois sont inconscients. Par l’art thérapie nous pouvons générer une vision et des comportements nouveaux qui contribueront à notre résilience.
Quels sont les prérequis pour pratiquer l’art-thérapie ?
Il n’y a aucun prérequis ! Je pratique moi même l’art thérapie alors que ma fille dessine bien mieux que moi ! Je me suis longtemps définie comme peu voire pas créative tellement je considérais mes dessins comme moches. Quelle erreur ! Il a fallu qu’un thérapeute me fasse prendre conscience que j’avais de la créativité dans d’autres domaines pour que je n’associe plus créativité et art plastique, libérant ainsi mes peurs et mon jugement interne sur ce que je pouvais créer au niveau artistique.
Seule l’attirance avec l’outil utilisé que se soit le dessin, la danse, la sculpture, l’écriture, le chant etc. est importante. Vous pouvez tester plusieurs outils pour voir celui qui vous correspond le plus.
Dans mes accompagnements, j’opte plus facilement pour la danse intuitive, le dessin, le collage et l’écriture mais il existe bien d’autres médias.
Quel matériel faut-il ?
Concernant le matériel, il n’est pas nécessaire d’investir dans quoi que se soit. Le petit bout de papier, des crayons de couleurs à disposition chez vous et/ou une tenue confortables feront bien l’affaire !
Si vous souhaitez pratiquer la danse intuitive : choisissez une playlist qui vous inspire et laisser votre corps faire le reste.
Quels sont les bienfaits de l’art-thérapie ?
Comme toute approche psycho-corporelle, l’art thérapie va vous permettre de vous mettre en mouvement, de vous reconnecter à vos sensations corporelles et par la même de libérer vos émotions. L’apaisement retrouvé va activer le nerf vague de votre système nerveux et vous permettre de retrouver le calme intérieur. Avez-vous déjà colorié des mandalas ? Cette concentration et cette absorption que l’on retrouve dans l’état hypnotique, associé à une respiration plus lente vous permet d’activer votre système nerveux parasympathique et ainsi retrouver le calme intérieur.
D’après les résultats d’une étude aléatoire menée auprès de 36 étudiantes en sciences infirmières, une séance d’art-thérapie incluant dessins, peinture, écriture et collage pourrait être bénéfique afin de réduire le stress et l’anxiété et favoriser des émotions positives.
Selon une autre étude américaine, l’art-thérapie pourrait aider les personnes à mieux gérer les symptôme du stress post-traumatique. Nathalie Hanot a d’ailleurs créé le Carnet de deuil (méthode à laquelle je me forme actuellement) en ce sens.
L’exploration des états internes va améliorer l’estime de soi, et la confiance en soi.
Une étude publiée en 2006 (1) dans la revue Journal of Pain and Symptom Management des chercheurs ont révélé que l’art-thérapie peut réduire un large éventail de symptômes liés à la douleur et à l’anxiété chez les patients atteints de cancer
En plus de ces bienfaits psychologiques, le processus de création artistique a des effets physiologiques comme la normalisation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle (le cœur retrouve son rythme normal et la pression artérielle diminue) et de la sécrétion de cortisol (2, 3) diffusé dans le cerveaux en état de stress. Dans une étude datant de 2014, il a été prouvé que le processus créatif en art thérapie a pour effet d’augmenter les connexions neuronales dans le cerveaux et donc d’améliorer les liaisons fonctionnelles de ce dernier. Cette amélioration des liaisons se traduit par de meilleurs résultats aux tests de résistance au stress (4). Elle favorise ainsi la réadaptation.
En conclusion
La pratique de l’art thérapie est toute indiquée pour :
soulager le stress
améliorer les symptôme d’anxiété et de dépression
soulager les symptômes de stress post traumatique
aider à mieux gérer les dépendances
aider à faire face à une maladie ou un handicap
et bien plus encore…
Bibliographie :
(Lindsey, Heather Pilot Study: Art Therapy Can Reduce Cancer-Related Pain & Anxiety, Oncology Times: March 25th, 2006 – Volume 28 – Issue 6 – p 14)
Stuckey, L., Nobel, J. (2010). The connection between art, healing, and public health: A review of current literature, Am J Public Health, 100, 254–263.
Clow, et Fredhoi, C. (2006). Normalisation of salivary cortisol levels and self-report stress by a brief lunchtime visit to an art gallery by London City workers, J Holist Health, 3, 29–32.
Bolwerk, A., MackOAndrick, J., Lang, F.R., Dorfler, A., Maihofner, C. (2014). How art changes your brain: Differential effects of visual art production and cognitive art evaluation on functional brain connectivity, PLOS one, 9, e116548, 2014. doi : 10.1371/journal.pone.0116548.
Le travail de deuil est un long chemin qui, lorsqu’il est accompagné, s’effectue de manière plus fluide. Différentes techniques de libération existent mais alors en quoi l’hypnose peut-elle m’aider dans mon deuil ?
Qu’est ce que l’hypnose ?
Selon l’Institut Français d’Hypnose, qui n’a jamais fait l’expérience d’être totalement absorbé dans un bon roman au point de s’évader, de ne pas voir le temps passer et de ne pas entendre l’autre vous parler ? En bref, chacun a déjà fait l’expérience d’un état de conscience modifié (différent de l’état de veille habituel), ce moment où les perceptions sont perçues différemment. Scientifiquement, par l’observation IRM ou PET Scan, on peut affirmer que l’état hypnotique est réel.
Tout le monde a donc accès à cet état hypnotique. Cependant, les manière de reproduire celui-ci diffère d’une personne à une autre. Faire de l’hypnose avec un praticien, c’est faire l’expérience d’une reproduction intentionnelle de cet état de conscience modifié avec un objectif déterminé en amont entre le praticien et le consultant.
L’apprentissage de la méthode et la pratique régulière permettent à tout un chacun de reproduire cet état de manière beaucoup plus rapide et avec de plus en plus de facilité? Plus on s’exerce, plus on progresse.
Les bienfaits de l’hypnose
On ne compte plus les bienfaits de l’hypnose. Par un jeu intentionnel impliquant l’imaginaire et la visualisation, l’hypnose va permettre de revisiter la réalité et la manière dont la personne la perçoit. Elle a pour effet de diminuer les symptômes ressentis mais aussi développer les ressources internes de la personne et ainsi apporter un mieux-être.
Elle est efficace dans les cas de souffrance morale, ou de désir de changement. Le praticien en hypnose guide la personne accompagnée vers ses objectifs, pour appréhender plus facilement ses peurs et faire sauter les résistances et blocages et ainsi gagner en confiance et estime de soi.
L’hypnose est tout indiquée dans le cas de troubles du sommeil, stress, peurs, phobies, addictions mais aussi stress post-traumatique et deuil.
L’hypnose dans les premières phases du processus de deuil
Le deuil est caractérisé par la perte de lien : aussi bien avec une personne défunte, qu’avec une situation (la perte d’un emploi, un divorce, un choix difficile à faire, etc.)
L’hypnose peut donc aider à différentes étapes du processus de deuil.
Selon C.FAURE, Psychiatre et psychothérapeute le processus débute par une phase de choc/déni : qui n’a rien d’un déni que l’on soit bien clair mais plutôt d’une phase où le corps a besoin de conscientiser la perte. La perte du lien amène un tsunami émotionnel qui déstabilise tout l’équilibre. Aussi bien le corps, que les émotions, l’état psychique mais aussi l’ensemble des domaines de vie se retrouvent affectés.
Pratiquer l’hypnose permettra alors, de retrouver un état de calme dans cette période où les émotions sont intenses et douloureuses.
Vient ensuite la phase de fuite/recherche où l’on a besoin de maintenir le lien coûte que coûte.
Cette période peut être déstabilisante pour l’entourage comme pour la personne concernée. Cette énergie que l’on avait lorsque nous étions avec la personne partie ou bien au travail, n’est plus. Or, elle est toujours présente en nous et ne peut s’exprimer à l’extérieur, elle nous reviens de plein fouet, un peu comme un boomerang. Cette énergie a besoin d’être libérée sous peine d’être conscrite à l’intérieur de soi.
Libérer ses émotions de quelque manière que se soit est primordial. Il s’agit là de reconnaitre et d’exprimer les émotions qui font suite à la perte. Ces émotions peuvent nous traverser même plusieurs années après, il n’y a rien d’anormal à cela. L’intensité sera, cependant, moins élevée.
Un travail sur la relation est une autre part importante du travail de deuil. Accepter que la situation est différente, recadrer les croyances et les perceptions pour modifier les émotions/sentiments de culpabilité, regrets et autres sentiments bloqués peut s’effectuer par un travail hypnotique.
L’état hypnotique est tout aussi approprié pour travailler la symbolique du pardon, nécessaire pour entrer dans la résilience .
Selon Christophe FAURE, la troisième et la quatrième phase sont des phases de déstructuration puis de restructuration.
La déstructuration est une phase plus ou moins longue et éprouvante. La perte du lien peut amener jusqu’à une perte d’identité. Qui suis-je sans mon bébé ? Suis- je un mère ou pas ? Qui suis-je sans mon époux, sans mes parents ? Qui suis-je sans mon travail ?
Nos sociétés actuelles, nous amène à nous identifier à un rôle. On dit d’ailleurs souvent “Je suis comptable.” ou bien “Je suis mère au foyer” ou encore “Je suis l’épouse d’un militaire”. Nous réduisons notre identité à un rôle que nous avons et tenons à préserver. En faisant cela, nous occultons toute une part de nous. La perte de la personne ou du travail, nous amène donc à devoir changer d’identité au yeux du monde.
Il n’est pas rare que dans des situations comme celle-ci, nous ne soyons pas capable dans un premier temps de nous définir autrement : la perte prenant toute la place.
Il s’agira alors de maintenir le lien avec la personne décédée ou son travail mais d’une manière différente. L’hypnose toute indiquée dans cette phase permettra d’intérioriser le lien.
Ce lien au préalable extérieur à soi car matérialisé par la personne ou le travail, sera intériorisé. Le lien sera maintenu mais différemment. Cela peut passer par créer un petit autel chez soi, porter un bracelet ayant appartenu au défunt. Dans le cadre de la perte d’un emploi cela pourrait être de noter sur son CV cette expérience professionnelle et d’en sortir toutes les compétences acquises.
L’hypnose est toute indiquée pour pacifier cette relation intérieure que l’on entretien avec la personne décédée ou la situation qui n’est plus.
Dernièrement, une maman que j’accompagnais me disait avec un grand sourire: “Ma relation s’est apaisée, je peux passer une journée sans penser à lui et ne pas culpabiliser pour autant. Je sais que je ne l’oublierai jamais.“
Il fut un temps où moi aussi je n’ai plus eu besoin de souffrir dans ma chair pour maintenir le lien avec mon bébé décédé.
L’hypnose pour créer un nouveau lien à soi, aux autres et à son environnement
L’hypnose mais aussi le coaching vont aider à créer un nouveau lien à soi. L’hypnose va permettre de libérer des blocages inconscients afin d’accéder à aux ressources internes. Libérant ainsi un potentiel et une reconstruction d’identité.
Puis vient le temps de la reconstruction où le coaching, la PNL et l’hypnose vont aider à développer un nouveau lien au monde et aux autres. Cette phase est concomitante à la précédente. Elles vont de pairs et se travaillent en même temps et parfois sur des rythmes différents. Il s’agira alors d’investir de nouveaux projet, fort de cette nouvelle identité et conscient de ses ressources internes. Inconcevable au début du chemin de deuil, ce réinvestissement dans le monde existe bel et bien.
L’utilité de l’hypnose dans les différentes étapes du deuil
Pour résumer, comme nous l’avons vu précédemment, l’hypnose se pratique à différents stades du chemin de deuil pour :
retrouver un état de calme et s’apaiser
travailler la relation à la perte et libérer ses émotions notamment de culpabilité, colère et tristesse
créer un nouveau lien avec la personne ou la situation perdue
créer un nouveau lien à soi, mais aussi aux autres et à son environnement.
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