La perte d’un être cher et le choc que celui-ci engendre peut aller jusqu’à modifier la chimie de notre cerveau. Comment alors traverser ce deuil et réapprendre à vivre sans l’être cher ?
Selon les neurosciences, la neuroplasticité du cerveau est la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie en réponse à l’expérience, à l’apprentissage et aux changements environnementaux. Aussi, lorsque l’on vit un deuil, il nous faut nous adapter à ce nouvel environnement que l’on trouve vide. On vit sans pouvoir échanger, partager avec l’être disparu. Il en est de même lorsque l’on vit un deuil périnatal. Nous communiquions avec notre bébé in utéro, nous lui parlions, ne serait ce qu’en pensée. Nous avions établit une véritable connexion avec lui. Il nous faut alors réapprendre à vivre sans lui, avec ce corps vide, qui pour certaines représente désormais un tombeau.
Je souhaitais donc vous proposer quelques pratiques qui peuvent vous aider à construire votre chemin de résilience. Des pistes, pour activer la neuroplasticité de votre cerveau et lui permettre de rebondir et d’aller de l’avant. Attention, toutes ces pratiques ne sont que des propositions. Prenez celles qui vous parlent, testez les et trouvez celle(s) qui vous correspond le mieux.
N’oubliez pas, qu’une pratique peut vous convenir aujourd’hui et ne plus être adaptée demain, alors n’hésitez pas à y revenir et surtout : ECOUTEZ-VOUS !
Personne d’autre que vous ne peut dire ce qui est bon pour vous !
Voici quelques méthodes et pratiques qui peuvent aider à activer la neuroplasticité du cerveau :
L’apprentissage continu :
La stimulation intellectuelle et l’apprentissage régulier favorisent la formation de nouvelles connexions neuronales. S’engager dans diverses activités intellectuelles, comme la lecture, les jeux de réflexion, l’apprentissage de nouvelles compétences ou la prise de cours, peut aider à maintenir le cerveau actif et à stimuler la plasticité cérébrale.
Bien évidemment, on effectuera ce type d’activité lorsque notre corps sera prêt, que l’on sera suffisamment reposée pour. Il ne sert à rien de vouloir brûler les étapes. Les chocs émotionnels peuvent nous vider de notre énergie. Elle peut aussi être fluctuante, il s’agit alors d’effectuer une danse avec elle et de ne pas repousser ses limites et se mettre en situation d’échec mais bien d’y aller pas à pas.
L’exercice physique :
L’exercice régulier a été associé à des changements positifs dans le cerveau, y compris la promotion de la neuroplasticité. L’activité physique peut favoriser la croissance de nouvelles cellules cérébrales, améliorer la connectivité neuronale et augmenter les facteurs de croissance neurotrophiques.
Il a été démontré que l’activité physique a une réelle incidence positive sur les facteurs dépressifs. Le sport, sans pour autant être dans le performance, libère des hormones type endorphines qui sont dites hormones du bonheur. Alors, n’hésitez plus et bougez ! A la hauteur de votre énergie et vos possibilités physiques, cela va de soi.
La méditation et la pleine conscience :
Des études ont montré que la méditation et la pratique de la pleine conscience peuvent avoir un impact positif sur la structure du cerveau et la plasticité cérébrale. Ces pratiques peuvent aider à renforcer les connexions neuronales associées à l’attention, à la régulation émotionnelle et à la gestion du stress.
Vous pourriez par exemple, écouter une méditation guidée (retrouvez les méditations de Sashange-Tout ci ) afin de ne pas vous lancer seule dans ce type d’exercice. Il peut parfois être difficile de rester concentrée lorsque l’on vit un deuil. Ne forcez pas et ressayez plus tard. Plus vous pratiquerez, plus vous aurez la concentration nécessaire et prendrez du plaisir.
La pratique musicale :
La pratique d’un instrument de musique et l’écoute musicale active différentes régions du cerveau et peuvent encourager la neuroplasticité, en particulier dans les régions associées à l’audition et à la coordination motrice.
Ceci dit, toute activité créative peut vous apporter ces effets. Attention, cependant, à ne pas vous passer en boucle des musiques tristes (et encore que) mais plutôt des musiques qui vous procurent des émotions agréables. Le plus important est que les sons écoutés vous permettent d’exprimer votre intériorité à certains moments et vous boostent à d’autres.
Le sommeil de qualité :
Un sommeil adéquat est essentiel pour le cerveau. Des études montrent que le sommeil favorise la consolidation de la mémoire et la réorganisation des connexions neuronales.
Le sommeil peut être fortement perturbé lorsque l’on vit un deuil. De la culpabilité et des ruminations apparaissent empêchant alors de trouver le sommeil ou provoquant des réveils nocturnes. Dans ce cas là, respirez, pratiquez la méditation, faites du sport et consultez un médecin si les troubles du sommeil s’installe dans le temps. Ils peuvent être symptomatiques d’un stress post traumatiques et ne sont pas à prendre à la légère.
La nutrition :
Une alimentation équilibrée et riche en antioxydants, en oméga-3 et en autres nutriments essentiels peut soutenir la santé cérébrale et la neuroplasticité.
La nutrition étant le carburant que l’on procure à ce véhicule qu’est notre corps, il est primordial de s’y pencher pour recouvrer de l’énergie et être en santé. Le stress provoqué par le deuil agit sur tout notre système interne causant alors des troubles digestifs, inflammatoires etc.
Les proches peuvent ne pas trop savoir comment vous aider. Demandez leur de cuisiner pour vous, de vous apporter des bons petits plats que vous n’avez qu’à réchauffer !
L’engagement social :
Interagir socialement et entretenir des relations significatives peuvent stimuler le cerveau et favoriser la neuroplasticité. Et oui, nous sommes des êtres de lien !
Traverser un deuil nous amène parfois à nous isoler. C’est OK pour un temps ! Cependant, je rejoins Boris Cyrulnik sur ce point, créer du lien, s’entourer est un des facteurs essentiels à la résilience.
Le stress chronique généré par le deuil peut avoir un impact négatif sur le cerveau. La pratique de techniques de gestion du stress, telles que la relaxation, la respiration profonde et la thérapie, peut aider à réduire l’impact négatif du stress sur le cerveau et encourager la neuroplasticité.
Il est important de noter que la neuroplasticité du cerveau varie d’une personne à l’autre et peut être influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. La combinaison de plusieurs de ces pratiques dans un mode de vie sain et équilibré peut aider à promouvoir une meilleure santé cérébrale et soutenir la neuroplasticité tout au long de la vie d’autant plus en période de deuil.
Je ne le répèterai jamais assez : ECOUTEZ VOUS ! et BOUGEZ VOUS aussi un peu 😉
Les neurosciences se sont intéressées à l’étude des émotions, y compris la culpabilité, pour mieux comprendre comment elles sont traitées dans le cerveau. Nous savons dorénavant scientifiquement comment transformer la culpabilité en hommage d’amour. Ce processus émotionnel et personnel demande du temps et de la compassion envers soi-même. Un accompagnement par un professionnel facilitera le processus. Je vous partage aujourd’hui 10 pistes qui peuvent vous aider à vous sortir de la culpabilité et ainsi cheminer votre deuil.
Le cerveau et la culpabilité
La culpabilité est associée à l’activité de certaines régions du cerveau, notamment le cortex préfrontal et l’insula. Ces régions sont impliquées dans le traitement des émotions morales, de la prise de décision et de l’auto-évaluation. En présence de culpabilité, ces zones cérébrales s’activent, donnant lieu à des processus émotionnels complexes.
L’hypnose peut d’ailleurs vous aider dans le processus de libération de la culpabilité. Bernard Sensfelder a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet.
Reconnaître et accepter la culpabilité :
La première étape consiste à reconnaître ses émotions. Il peut être compliqué de ressentir ses émotions au tout début du processus de deuil. Le corps a en effet déchargé un maximum d’hormones pour lui permettre d’être anesthésié face à la douleur provoquée par le deuil.
Reconnaitre que vous ressentez de la culpabilité après le deuil périnatal et à l’accepter comme une émotion normale et naturelle est une première étape nécessaire à tout chemin de résilience.
Comprendre les racines de la culpabilité :
Essayez de comprendre les raisons qui alimentent votre sentiment de culpabilité. De nombreuses pensées, ruminations culpabilisantes peuvent apparaitre : “je n’aurai pas dû faire ceci ou cela, je n’aurai pas dû manger ceci ou cela, j’aurai dû faire plus attention. Je ne suis pas capable de protéger mon enfant, je ne suis pas faite pour être mère, je ne suis pas capable de mener une grossesse à terme, etc.”
Identifiez les pensées ou les croyances qui vous poussent à vous blâmer. Quand apparaissent ces pensées ? Quelles sont elles ? Quelles sont les histoires que vous vous racontez ?
Se permettre d’être vulnérable :
Soyez doux avec vous-même et autorisez-vous à ressentir vos émotions sans jugement. La douceur n’a jamais fait de mal à personne ! Acceptez ces mots doux, laissez les passer, c’est normal de ressentir tout ce flot d’émotions, de sentiments mélangé et de ne savoir qu’en faire. C’est normal de passer du rire aux larmes en une fraction de seconde, c’est normal d’avoir envie de rester au fond de son lit à pleurer toutes les larmes de son corps !
Le processus de deuil est difficile, et il est normal de se sentir vulnérable.
Honorer la mémoire de votre bébé :
Trouvez des moyens significatifs pour honorer la mémoire de votre enfant. Créez un espace dédié à votre bébé, écrivez des lettres, ou engagez-vous dans des actions caritatives en son nom. Vous pourriez faire une cérémonie simple en petit comité dans votre lieu de prédilection. Allumer une bougie, lire un poème, accompagner cet enfant dans son nouvel espace à l’intérieur de vous. Lui créer un petit autel…
Trouver du soutien :
Ne restez pas seul ! Cherchez du soutien auprès de proches bienveillants, de groupes de soutien ou de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. Le partage de vos émotions peut apporter un réconfort et une compréhension mutuelle. Une des 3 clefs de la résilience selon Boris Cyrulnik est le lien social. Nous sommes des êtres de relation, nous avons besoin des autres pour nous construire, nous reconstruire. J’organise des groupes de paroles mensuels gratuits (reprise sous peu) qui vous permettent de partager avec des parents qui ont vécu le deuil périnatal. C’est un espace sécure, dans lequel vous pouvez déposer ce qu’il y a dans votre cœur.
Pratiquer l’auto-compassion :
Traitez-vous avec bienveillance et indulgence. Qu’est ce que ça changerait dans votre vie si vous vous parliez comme si vous parliez à votre meilleure amie ? Quelle différence ça ferait ? Que ressentiriez vous alors ?
Au lieu de vous blâmer, parlez-vous comme vous le feriez à un ami cher, en étant compréhensive et compatissante. La traversée du deuil est déjà une souffrance, ne vous en rajoutez pas !
Réorienter vos pensées :
Lorsque des pensées de culpabilité surgissent, observez les, accueillez les et essayez de reformuler vos pensées vers des formulations positives. Apportez vous de l’amour comme vous en apportiez à votre enfant. Vous n’êtes pas responsable de son départ. Vous pourriez commencer vos phrases par j’ai le droit. Par exemple, j’ai le droit de ressentir de la culpabilité. J’ai le droit d’être triste, etc. Vous pourriez répétez des affirmations encourageantes pour vous aider à vous libérer de l’autoblâme, telles que : même si je ressens de la culpabilité, je m’aime et je m’accepte pleinement, même si je suis triste, je m’aime et je m’accepte pleinement.
Se pardonner à soi-même :
Le pardon de soi est essentiel pour surmonter la culpabilité. Rappelez-vous que personne n’est parfait et que vous avez fait de votre mieux dans les circonstances difficiles. Vous n’êtes pas responsable du décès de votre enfant.
Trouver un sens dans la douleur :
Trouver un sens à votre épreuve vous aidera à transformer la culpabilité en un hommage d’amour. Notre cerveau a besoin de sens pour s’apaiser. Trouver du sens dans des épreuves tragique comme celle-ci est salvateur. Mes accompagnements vous y amènent. Je vous aide a créer un nouveau lien à votre enfant en y mettant du sens. Un sens porteur pour vous.
Prendre le temps de guérir :
La libération de la culpabilité et sa transformation en hommage d’amour est un processus qui prend du temps. Soyez patient avec vous-même et faites confiance au cheminement de votre cœur.
Rappelez-vous que chaque parcours de deuil est unique, et il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire face à la culpabilité. Trouvez ce qui fonctionne le mieux pour vous et permettez-vous de guérir à votre propre rythme, en gardant toujours en mémoire l’amour que vous portez à votre enfant.
La culpabilité est un sentiment fort, prégnant dont il est parfois compliqué de se défaire. Acceptez que votre cheminement prenne du temps et ne restez pas seul. Si la culpabilité persiste et vous empêche de faire votre deuil, n’hésitez pas à chercher un soutien professionnel pour vous accompagner tout au long de ce processus délicat. Vous méritez de trouver la paix et l’amour dans votre cœur, même en traversant une telle épreuve.
Culpabilité et deuil périnatal : Comment transformer cette émotion en un hommage d’amour
Perdre un bébé est une épreuve déchirante. Les parents entament alors un voyage à travers les montagnes russes émotionnelles. Le deuil périnatal peut laisser un profond sentiment de vide et de douleur chez celles et ceux qui vivent cette expérience dévastatrice. Parmi les émotions tourbillonnantes qui les submergent, la culpabilité est souvent perçue comme l’une des plus accablantes. Cette culpabilité peut alors sembler inévitable. Cependant, il est important de comprendre cette émotion complexe pour alléger le fardeau qui pèse sur le cœur des parents endeuillés.
La Culpabilité : cette émotion déconcertante
La culpabilité est une émotion complexe et déconcertante qui peut se manifester de nombreuses façons après un deuil périnatal. Les parents, les mères notamment, peuvent se sentir coupables de ne pas avoir su mener à bien leur grossesse, ne de pas avoir pu protéger leur bébé ou encore de ne pas avoir détecté le problème plus tôt. Il arrive que les parent ressentent de la colère, de la tristesse ou aient besoin de s’éloigner de la situation.
La culpabilité peut se manifester de différentes manières selon les individus. En voici des exemples (dont la liste n’est pas exhaustive) que j’ai pu retrouver chez les personnes que j’accompagne. Chacun peut présenter un ou plusieurs comportements dont certains seront développés par la suite.
Comment se manifeste le culpabilité :
Un sentiment de responsabilité excessive :Les personnes ressentant de la culpabilité peuvent se sentir responsables de situations ou d’événements négatifs, même si elles n’en sont pas directement responsables.
Auto-blâme : Les individus peuvent se critiquer et se blâmer constamment pour ce qui s’est passé, même si d’autres facteurs étaient impliqués.
Des remords persistants : La culpabilité est souvent accompagnée de remords persistant concernant des actions passées, des décisions prises ou des comportements.
Un sentiment d’être indigne ou d’avoir échoué : Les personnes culpabilisantes peuvent se percevoir comme étant indigne d’amour, de bonheur ou de succès en raison de leurs actions passées.
De la rumination : La culpabilité peut entraîner une rumination mentale, où les pensées négatives et culpabilisantes tournent en boucle dans l’esprit de la personne.
Un certain évitement des autres : Certaines personnes se sentant coupables peuvent éviter les autres, par crainte d’être jugées ou critiquées. Elles se renferment sur elles-mêmes.
De la difficulté à se pardonner : La personne peut avoir du mal à se pardonner et à lâcher prise sur le passé, ce qui peut prolonger le sentiment de culpabilité.
Un réel sentiment d’injustice : La culpabilité peut s’accompagner d’un sentiment d’injustice, où la personne se persuade qu’elle mérite de souffrir pour des actions passées.
Des symptômes physiques : La culpabilité intense peut parfois se manifester par des symptômes physiques tels que des maux de tête, des maux d’estomac, des douleurs musculaires ou de la fatigue.
De la dépression et de l’anxiété : La culpabilité peut être liée à des symptômes de dépression et d’anxiété, car elle peut affecter profondément l’humeur et le bien-être émotionnel.
N’oublions pas que la culpabilité est une réaction normale face à un événement tragique, et qu’elle est souvent liée à un amour profond pour le bébé perdu.
Le Combat contre les « et si » et les « j’aurais dû »
Le deuil périnatal peut être accompagné de ruminations telles que « Et si j’avais je n’avais pas mangé ce poisson au restaurant la dernière fois ? Si je n’avais pas bu ce verre de vin alors que j’étais enceinte de 3 semaines ? Si je n’avais pas autant porté mon ainé dans les bras ? Si j’avais fait plus attention à mon ventre ? Si je m’étais plus reposée ? etc.” Avec des “si” on pourrait mettre Paris en bouteille, j’ai envie de dire !
Ces questions incessantes sont dévastatrices et peuvent empêcher les parents de faire leur deuil sereinement. Rappelons nous qu’aucun parent n’est parfait et qu’il est inutile de se blâmer pour des événements hors de notre contrôle. Ces pensées ne font qu’alimenter la culpabilité, et il est préférable de chercher des moyens plus doux et compatissants de faire face à la perte.
Se Permettre d’être imparfait et accepter sa vulnérabilité
Dans le processus de guérison, il est essentiel de se permettre d’être imparfait. La culpabilité peut souvent être alimentée par le sentiment de ne pas être à la hauteur en tant que parent. Ainsi, elle peut sembler écrasante, mais en se permettant d’être vulnérable et de reconnaître ses émotions, on peut commencer à alléger le fardeau de cette émotion lourde.
Le soutien émotionnel : une lumière dans l’obscurité
Face à la culpabilité qui semble sans fin, il est essentiel de chercher du soutien émotionnel. Les parents endeuillés peuvent trouver un espace de réconfort en partageant leurs sentiments avec des proches bienveillants, des groupes de soutien ou des professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. La culpabilité peut sembler moins accablante lorsqu’elle est partagée et comprise par d’autres qui ont vécu des expériences similaires.
Trouver la compassion envers soi-même
Il est important de se rappeler qu’il est normal d’éprouver de la culpabilité après un deuil périnatal, mais il est tout aussi crucial de trouver de la compassion envers soi-même. Le chemin du deuil peut être difficile, et il n’y a pas de bonne façon de le traverser. En se traitant avec douceur et compassion, les parents endeuillés peuvent commencer à se libérer de la culpabilité et à se permettre de guérir à leur propre rythme.
Pratiquer l’auto-compassion : Traitez-vous avec bienveillance et indulgence. Au lieu de vous blâmer, parlez-vous comme vous le feriez à un ami cher, en étant compréhensif et compatissant.
Honorer la Mémoire de son Bébé
Honorer la mémoire de leur enfant peut être un moyen puissant de faire face à cette émotion. Cela participera aussi à la création d’un nouveau lien avec cet enfant disparu. On peut alors créer un espace dédié à son bébé, écrire des lettres ou encore s’impliquer dans des actions caritatives en son nom. De nombreuses possibilités existent, soyez créatifs et autorisez vous à faire ce que bon vous semble ! Tout cela peut apporter du réconfort et aider à transformer la culpabilité en un hommage d’amour.
Un chemin vers l’acceptation
La culpabilité qui accompagne le deuil périnatal peut sembler accablante, mais souvenez-vous que vous n’êtes pas seuls. Cherchez du soutien auprès de vos proches, de groupes de soutien ou de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. Trouvez la compassion envers vous-même, et rappelez-vous que faire face à la perte de votre bébé est une épreuve déchirante qui demande du temps et de la tendresse.
Pensez à honorez la mémoire de votre enfant avec amour, et permettez-vous de cheminer vers l’acceptation. Vous méritez de guérir et de trouver un espoir lumineux dans cette période d’obscurité. Si vous souhaitez vous faire accompagner, réservez votre première séance gratuite.
Le cercle de développement collaboratif est basé sur le jeu du Tao lui-même inspiré de la philosophie du Tao. Ce cercle de développement collaboratif tout comme le jeu du TAO offre la possibilité à tous : individus comme collectivité de se découvrir,...
Vous vivez un deuil périnatal et vous ne savez pas comment faire la paix avec votre corps ? Comment accepter ce corps qui porte encore les stigmates de la grossesse ? Vous souhaitez accepter les changements que votre corps a subi durant la grossesse malgré le deuil...
Le deuil périnatal est une épreuve dévastatrice qui laisse une empreinte émotionnelle profonde chez les parents qui traversent cette douloureuse épreuve. La perte d’un bébé, qu’elle survienne pendant la grossesse ou peu après la naissance, peut provoquer un stress post-traumatique (SSPT). C’est une réaction naturelle à un événement traumatisant qui bouleverse notre vie et notre bien-être émotionnel et qui ébranle toute notion de sécurité et de bonheur. Dans cet article, je vous propose d’explorer cette thématique délicate, de comprendre les effets du deuil périnatal sur le bien-être émotionnel des parents, mais aussi aborder la dissociation qui peut survenir suite à cette épreuve. Enfin, nous découvrirons des clés pour surmonter le stress post-traumatique et retrouver l’espoir dans cette période d’obscurité.
Deuil Périnatal : un voyage au cœur de la douleur
Le deuil périnatal est une expérience qui défie les mots. Les parents touchés par cette perte dévastatrice peuvent être submergés par un tsunami d’émotions : la tristesse accablante, la colère impuissante, la culpabilité lancinante ainsi qu’un sentiment de vie abyssal. Lorsqu’un bébé tant attendu ne peut pas venir au monde ou ne survit pas, c’est une grande partie de l’avenir qui s’effondre. Il peut provoquer un stress post-traumatique chez les parents qui ont été confrontés à une telle perte. Cette douloureuse réalité peut sembler insurmontable, laissant les parents et l’entourage dans l’obscurité du deuil.
Stress Post Traumatique : quand la douleur se transforme
Le deuil périnatal peut déclencher un stress post-traumatique chez les parents. Les flashbacks des moments difficiles, les cauchemars ou la sensation de revivre constamment cette douleur insoutenable sont autant de signes du syndrome de stress post traumatique. Des réactions physiologiques peuvent aussi apparaître. On retrouver, par exemple : des troubles du sommeil, des troubles intestinaux, des troubles de la concentration et j’en passe. La dissociation, un mécanisme de survie inconscient, peut également se manifester. Elle provoque une sensation de détachement de la réalité ou de soi-même. Il devient alors difficile pour les parents touchés de reprendre le cours de leur vie, de ressentir de la joie et d’envisager l’avenir avec optimisme. Comprendre ces réactions émotionnelles devient alors essentiel pour entamer le processus de guérison. Le soutien émotionnel est crucial dans cette phase et il est important de chercher de l’aide auprès de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal.
Dissociation : une évasion dans l’inconnu
La dissociation est une réaction instinctive face à une situation traumatique et peut se produire après un deuil périnatal. C’est comme si notre esprit créait une distance entre nous même (notre personne) et la douleur insupportable. Elle nous permet ainsi de faire face à l’insoutenable. Cependant, cette dissociation crée également un sentiment d’éloignement de la réalité, des autres, voire de soi-même. Reconnaître ce mécanisme de défense et chercher du soutien est primordial pour se reconnecter à ses émotions, à son être intérieur. C’est une des premières étapes que j’aborde dans mes accompagnements.
Trouver des ressources et du soutien
Le deuil périnatal peut être un sujet difficile à aborder, se sentir entouré et compris facilitera la résilience. Face à une telle épreuve, il est crucial de se rappeler qu’il n’y a pas de chemin prédéfini pour faire face au deuil périnatal et au stress post-traumatique. Chacun traverse cette période d’obscurité à sa manière, et c’est une expérience unique pour chaque parent. Trouver des ressources et du soutien est essentiel pour avancer dans ce voyage de guérison. Les groupes de soutien, de parole spécialisés dans le deuil périnatal peuvent offrir un espace sûr pour partager ses émotions et se sentir compris. Sashange-Tout organise des groupes de parole gratuits tous les mois (reprise sous peu). Vous pouvez d’ailleurs vous inscrire à la newsletter pour être informé de leur reprise et réserver votre place.
Accepter ses émotions et faire face aux déclencheurs
Il est important de se donner la permission d’accepter et de ressentir pleinement ses émotions, et ce sans jugement. Le processus de deuil périnatal est propre à chaque individu,. Il est totalement normal de passer par des phases d’émotions diverses et variées. Lors des accompagnements individuels, nous identifions ensemble les déclencheurs qui ravivent le stress post-traumatique. C’est une phase cruciale pour apprendre à les gérer efficacement et développer des mécanismes d’adaptation sains.
La Pleine Conscience : être présent à ses émotions
La pleine conscience peut être une précieuse alliée dans la traversée du stress post-traumatique après un deuil périnatal. Elle permet de se concentrer sur l’instant présent, d’accepter ses émotions sans jugement. La gestion de l’anxiété, du le stress et l’acceptation de sa douleur s’en trouve améliorée. Des techniques de respiration profonde, de méditation et d’hypnose peuvent aider à calmer le tumulte émotionnel apportant ainsi un sentiment de calme et à retrouver un certain équilibre intérieur.
Le pouvoir de la créativité pour s’exprimer
Je ne le répèterai jamais assez : trouver des moyens créatifs pour exprimer ses émotions peut être thérapeutique après un deuil périnatal ! L’art, l’écriture, la musique ou toute autre forme d’expression peuvent être des outils puissants pour canaliser sa douleur et exprimer ses émotions profondes. La créativité peut favoriser la guérison, ouvrant une fenêtre vers l’espoir et la résilience.
L’Importance de la Patience envers Soi-même
La guérison après un deuil périnatal et un stress post-traumatique est un processus qui demande du temps et de la bienveillance envers soi-même. Chaque pas vers l’espoir peut sembler minuscule, mais ils sont tous significatifs dans cette renaissance émotionnelle. Il est également essentiel de se rappeler que le chemin vers la résilience est unique pour chacun, et qu’il n’y a pas de calendrier précis pour surmonter le stress post-traumatique après un deuil périnatal. Soyez patient(e) avec vous-même, respectez votre rythme, et n’hésitez pas à demander de l’aide lorsque cela est nécessaire.
Le renouveau et la résilience
Trouver l’espoir dans l’obscurité est possible, même après avoir vécu un deuil périnatal et un stress post-traumatique. Chaque parent touché par cette épreuve est une preuve vivante de la résilience humaine. Trouver un sens à la douleur, se connecter à sa force intérieure, et reprendre confiance en l’avenir sont des étapes essentielles dans ce voyage vers le renouveau dans le quel je vous accompagne.
Conclusion
Sachez que votre cheminement vers la guérison est unique et précieux. Prenez le temps de vous écouter, de vous donner de l’amour et de la compassion. La guérison du stress post-traumatique peut prendre du temps, mais rappelez-vous que chaque petit pas vous rapproche de la lumière au bout du tunnel. Vous méritez d’être heureux(se) et en paix. Rappelez-vous aussi que le temps, l’amour, et la bienveillance sont des alliés puissants pour la guérison après un deuil périnatal.
Vous n’êtes pas seuls et nous sommes à vos côtés tout au long de ce voyage vers la résilience. Pensez à réserver votre séance découverte !
Le travail de deuil est un long chemin qui, lorsqu’il est accompagné, s’effectue de manière plus fluide. Différentes techniques de libération existent mais alors en quoi l’hypnose peut-elle m’aider dans mon deuil ?
Qu’est ce que l’hypnose ?
Selon l’Institut Français d’Hypnose, qui n’a jamais fait l’expérience d’être totalement absorbé dans un bon roman au point de s’évader, de ne pas voir le temps passer et de ne pas entendre l’autre vous parler ? En bref, chacun a déjà fait l’expérience d’un état de conscience modifié (différent de l’état de veille habituel), ce moment où les perceptions sont perçues différemment. Scientifiquement, par l’observation IRM ou PET Scan, on peut affirmer que l’état hypnotique est réel.
Tout le monde a donc accès à cet état hypnotique. Cependant, les manière de reproduire celui-ci diffère d’une personne à une autre. Faire de l’hypnose avec un praticien, c’est faire l’expérience d’une reproduction intentionnelle de cet état de conscience modifié avec un objectif déterminé en amont entre le praticien et le consultant.
L’apprentissage de la méthode et la pratique régulière permettent à tout un chacun de reproduire cet état de manière beaucoup plus rapide et avec de plus en plus de facilité? Plus on s’exerce, plus on progresse.
Les bienfaits de l’hypnose
On ne compte plus les bienfaits de l’hypnose. Par un jeu intentionnel impliquant l’imaginaire et la visualisation, l’hypnose va permettre de revisiter la réalité et la manière dont la personne la perçoit. Elle a pour effet de diminuer les symptômes ressentis mais aussi développer les ressources internes de la personne et ainsi apporter un mieux-être.
Elle est efficace dans les cas de souffrance morale, ou de désir de changement. Le praticien en hypnose guide la personne accompagnée vers ses objectifs, pour appréhender plus facilement ses peurs et faire sauter les résistances et blocages et ainsi gagner en confiance et estime de soi.
L’hypnose est tout indiquée dans le cas de troubles du sommeil, stress, peurs, phobies, addictions mais aussi stress post-traumatique et deuil.
L’hypnose dans les premières phases du processus de deuil
Le deuil est caractérisé par la perte de lien : aussi bien avec une personne défunte, qu’avec une situation (la perte d’un emploi, un divorce, un choix difficile à faire, etc.)
L’hypnose peut donc aider à différentes étapes du processus de deuil.
Selon C.FAURE, Psychiatre et psychothérapeute le processus débute par une phase de choc/déni : qui n’a rien d’un déni que l’on soit bien clair mais plutôt d’une phase où le corps a besoin de conscientiser la perte. La perte du lien amène un tsunami émotionnel qui déstabilise tout l’équilibre. Aussi bien le corps, que les émotions, l’état psychique mais aussi l’ensemble des domaines de vie se retrouvent affectés.
Pratiquer l’hypnose permettra alors, de retrouver un état de calme dans cette période où les émotions sont intenses et douloureuses.
Vient ensuite la phase de fuite/recherche où l’on a besoin de maintenir le lien coûte que coûte.
Cette période peut être déstabilisante pour l’entourage comme pour la personne concernée. Cette énergie que l’on avait lorsque nous étions avec la personne partie ou bien au travail, n’est plus. Or, elle est toujours présente en nous et ne peut s’exprimer à l’extérieur, elle nous reviens de plein fouet, un peu comme un boomerang. Cette énergie a besoin d’être libérée sous peine d’être conscrite à l’intérieur de soi.
Libérer ses émotions de quelque manière que se soit est primordial. Il s’agit là de reconnaitre et d’exprimer les émotions qui font suite à la perte. Ces émotions peuvent nous traverser même plusieurs années après, il n’y a rien d’anormal à cela. L’intensité sera, cependant, moins élevée.
Un travail sur la relation est une autre part importante du travail de deuil. Accepter que la situation est différente, recadrer les croyances et les perceptions pour modifier les émotions/sentiments de culpabilité, regrets et autres sentiments bloqués peut s’effectuer par un travail hypnotique.
L’état hypnotique est tout aussi approprié pour travailler la symbolique du pardon, nécessaire pour entrer dans la résilience .
Selon Christophe FAURE, la troisième et la quatrième phase sont des phases de déstructuration puis de restructuration.
La déstructuration est une phase plus ou moins longue et éprouvante. La perte du lien peut amener jusqu’à une perte d’identité. Qui suis-je sans mon bébé ? Suis- je un mère ou pas ? Qui suis-je sans mon époux, sans mes parents ? Qui suis-je sans mon travail ?
Nos sociétés actuelles, nous amène à nous identifier à un rôle. On dit d’ailleurs souvent “Je suis comptable.” ou bien “Je suis mère au foyer” ou encore “Je suis l’épouse d’un militaire”. Nous réduisons notre identité à un rôle que nous avons et tenons à préserver. En faisant cela, nous occultons toute une part de nous. La perte de la personne ou du travail, nous amène donc à devoir changer d’identité au yeux du monde.
Il n’est pas rare que dans des situations comme celle-ci, nous ne soyons pas capable dans un premier temps de nous définir autrement : la perte prenant toute la place.
Il s’agira alors de maintenir le lien avec la personne décédée ou son travail mais d’une manière différente. L’hypnose toute indiquée dans cette phase permettra d’intérioriser le lien.
Ce lien au préalable extérieur à soi car matérialisé par la personne ou le travail, sera intériorisé. Le lien sera maintenu mais différemment. Cela peut passer par créer un petit autel chez soi, porter un bracelet ayant appartenu au défunt. Dans le cadre de la perte d’un emploi cela pourrait être de noter sur son CV cette expérience professionnelle et d’en sortir toutes les compétences acquises.
L’hypnose est toute indiquée pour pacifier cette relation intérieure que l’on entretien avec la personne décédée ou la situation qui n’est plus.
Dernièrement, une maman que j’accompagnais me disait avec un grand sourire: “Ma relation s’est apaisée, je peux passer une journée sans penser à lui et ne pas culpabiliser pour autant. Je sais que je ne l’oublierai jamais.“
Il fut un temps où moi aussi je n’ai plus eu besoin de souffrir dans ma chair pour maintenir le lien avec mon bébé décédé.
L’hypnose pour créer un nouveau lien à soi, aux autres et à son environnement
L’hypnose mais aussi le coaching vont aider à créer un nouveau lien à soi. L’hypnose va permettre de libérer des blocages inconscients afin d’accéder à aux ressources internes. Libérant ainsi un potentiel et une reconstruction d’identité.
Puis vient le temps de la reconstruction où le coaching, la PNL et l’hypnose vont aider à développer un nouveau lien au monde et aux autres. Cette phase est concomitante à la précédente. Elles vont de pairs et se travaillent en même temps et parfois sur des rythmes différents. Il s’agira alors d’investir de nouveaux projet, fort de cette nouvelle identité et conscient de ses ressources internes. Inconcevable au début du chemin de deuil, ce réinvestissement dans le monde existe bel et bien.
L’utilité de l’hypnose dans les différentes étapes du deuil
Pour résumer, comme nous l’avons vu précédemment, l’hypnose se pratique à différents stades du chemin de deuil pour :
retrouver un état de calme et s’apaiser
travailler la relation à la perte et libérer ses émotions notamment de culpabilité, colère et tristesse
créer un nouveau lien avec la personne ou la situation perdue
créer un nouveau lien à soi, mais aussi aux autres et à son environnement.
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