Stop à la culpabilité dans le deuil en 10 étapes

Les neurosciences se sont intéressées à l’étude des émotions, y compris la culpabilité, pour mieux comprendre comment elles sont traitées dans le cerveau. Nous savons dorénavant scientifiquement comment transformer la culpabilité en hommage d’amour. Ce processus émotionnel et personnel demande du temps et de la compassion envers soi-même. Un accompagnement par un professionnel facilitera le processus. Je vous partage aujourd’hui 10 pistes qui peuvent vous aider à vous sortir de la culpabilité et ainsi cheminer votre deuil.

Le cerveau et la culpabilité

La culpabilité est associée à l’activité de certaines régions du cerveau, notamment le cortex préfrontal et l’insula. Ces régions sont impliquées dans le traitement des émotions morales, de la prise de décision et de l’auto-évaluation. En présence de culpabilité, ces zones cérébrales s’activent, donnant lieu à des processus émotionnels complexes.

L’hypnose peut d’ailleurs vous aider dans le processus de libération de la culpabilité. Bernard Sensfelder a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet.

Reconnaître et accepter la culpabilité :

La première étape consiste à reconnaître ses émotions. Il peut être compliqué de ressentir ses émotions au tout début du processus de deuil. Le corps a en effet déchargé un maximum d’hormones pour lui permettre d’être anesthésié face à la douleur provoquée par le deuil.

Reconnaitre que vous ressentez de la culpabilité après le deuil périnatal et à l’accepter comme une émotion normale et naturelle est une première étape nécessaire à tout chemin de résilience.

Comprendre les racines de la culpabilité :

Essayez de comprendre les raisons qui alimentent votre sentiment de culpabilité. De nombreuses pensées, ruminations culpabilisantes peuvent apparaitre : “je n’aurai pas dû faire ceci ou cela, je n’aurai pas dû manger ceci ou cela, j’aurai dû faire plus attention. Je ne suis pas capable de protéger mon enfant, je ne suis pas faite pour être mère, je ne suis pas capable de mener une grossesse à terme, etc.”

Identifiez les pensées ou les croyances qui vous poussent à vous blâmer. Quand apparaissent ces pensées ? Quelles sont elles ? Quelles sont les histoires que vous vous racontez ?

Se permettre d’être vulnérable :

Soyez doux avec vous-même et autorisez-vous à ressentir vos émotions sans jugement. La douceur n’a jamais fait de mal à personne ! Acceptez ces mots doux, laissez les passer, c’est normal de ressentir tout ce flot d’émotions, de sentiments mélangé et de ne savoir qu’en faire. C’est normal de passer du rire aux larmes en une fraction de seconde, c’est normal d’avoir envie de rester au fond de son lit à pleurer toutes les larmes de son corps !

Le processus de deuil est difficile, et il est normal de se sentir vulnérable.

Honorer la mémoire de votre bébé :

Trouvez des moyens significatifs pour honorer la mémoire de votre enfant. Créez un espace dédié à votre bébé, écrivez des lettres, ou engagez-vous dans des actions caritatives en son nom. Vous pourriez faire une cérémonie simple en petit comité dans votre lieu de prédilection. Allumer une bougie, lire un poème, accompagner cet enfant dans son nouvel espace à l’intérieur de vous. Lui créer un petit autel…

Trouver du soutien :

Ne restez pas seul ! Cherchez du soutien auprès de proches bienveillants, de groupes de soutien ou de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. Le partage de vos émotions peut apporter un réconfort et une compréhension mutuelle. Une des 3 clefs de la résilience selon Boris Cyrulnik est le lien social. Nous sommes des êtres de relation, nous avons besoin des autres pour nous construire, nous reconstruire. J’organise des groupes de paroles mensuels gratuits (reprise sous peu) qui vous permettent de partager avec des parents qui ont vécu le deuil périnatal. C’est un espace sécure, dans lequel vous pouvez déposer ce qu’il y a dans votre cœur.

Pratiquer l’auto-compassion :

Traitez-vous avec bienveillance et indulgence. Qu’est ce que ça changerait dans votre vie si vous vous parliez comme si vous parliez à votre meilleure amie ? Quelle différence ça ferait ? Que ressentiriez vous alors ?

Au lieu de vous blâmer, parlez-vous comme vous le feriez à un ami cher, en étant compréhensive et compatissante. La traversée du deuil est déjà une souffrance, ne vous en rajoutez pas !

Réorienter vos pensées :

Lorsque des pensées de culpabilité surgissent, observez les, accueillez les et essayez de reformuler vos pensées vers des formulations positives. Apportez vous de l’amour comme vous en apportiez à votre enfant. Vous n’êtes pas responsable de son départ. Vous pourriez commencer vos phrases par j’ai le droit. Par exemple, j’ai le droit de ressentir de la culpabilité. J’ai le droit d’être triste, etc. Vous pourriez répétez des affirmations encourageantes pour vous aider à vous libérer de l’autoblâme, telles que : même si je ressens de la culpabilité, je m’aime et je m’accepte pleinement, même si je suis triste, je m’aime et je m’accepte pleinement.

Se pardonner à soi-même :

Le pardon de soi est essentiel pour surmonter la culpabilité. Rappelez-vous que personne n’est parfait et que vous avez fait de votre mieux dans les circonstances difficiles. Vous n’êtes pas responsable du décès de votre enfant.

Trouver un sens dans la douleur :

Trouver un sens à votre épreuve vous aidera à transformer la culpabilité en un hommage d’amour. Notre cerveau a besoin de sens pour s’apaiser. Trouver du sens dans des épreuves tragique comme celle-ci est salvateur. Mes accompagnements vous y amènent. Je vous aide a créer un nouveau lien à votre enfant en y mettant du sens. Un sens porteur pour vous.

Prendre le temps de guérir :

La libération de la culpabilité et sa transformation en hommage d’amour est un processus qui prend du temps. Soyez patient avec vous-même et faites confiance au cheminement de votre cœur.

Rappelez-vous que chaque parcours de deuil est unique, et il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire face à la culpabilité. Trouvez ce qui fonctionne le mieux pour vous et permettez-vous de guérir à votre propre rythme, en gardant toujours en mémoire l’amour que vous portez à votre enfant.

La culpabilité est un sentiment fort, prégnant dont il est parfois compliqué de se défaire. Acceptez que votre cheminement prenne du temps et ne restez pas seul. Si la culpabilité persiste et vous empêche de faire votre deuil, n’hésitez pas à chercher un soutien professionnel pour vous accompagner tout au long de ce processus délicat. Vous méritez de trouver la paix et l’amour dans votre cœur, même en traversant une telle épreuve.

La saisonnalité des cycles : l’écouter pour plus de fluidité

J’aime m’appuyer sur la saisonnalité des cycles pour accompagner mes clientes dans leur processus de transformation.

Héraclite a dit dans sa maxime 142 : “Rien n’est permanent, sauf le changement. Seul le changement est éternel.”

Je rajouterai le changement est cyclique. Nous vivons plusieurs cycles simultanément : le cycle menstruel, le cycle des saisons, le cycle lunaire, le cycle de la vie, le cycle du deuil…

Chaque cycle est composé de plusieurs phases que je relie aux saisons.

Je m’explique. Tout cycle de changement est composé de quatre grandes saisons : l’été, l’automne, le printemps et l’hiver.

Si je prends l’exemple de notre cycle menstruel : la phase d’hiver correspond à nos menstruations, la phase de printemps à la période folliculaire, l’état à l’ovulation et le début de la phase lutéale tandis que l’automne correspond à la phase de pré-menstruation (fin de la phase lutéale).

Il en est de même dans le chemin de deuil. L’automne pourrait correspondre à la phase de choc/déni et fuite/recherche décrite par Christophe FAURE, l’hiver à la phase de déstructuration et le printemps à la restructuration.

Chaque saison apporte son lot d’émotions et d’énergie qui lui est propre qu’il convient de conscientiser pour se libérer du stress et accéder à l’autonomie et plus largement l’abondance.

La saisonnalité des cycles :

Lorsque nous sommes en phase automnale, nous pouvons ressentir un inconfort intérieur et considérer le monde extérieur comme stable. Nous pouvons avoir l’impression que les autres ne nous comprennent pas, nous n’arrivons pas à exprimer ce qui se joue à l’intérieur de nous et nous sommes irritables.

L’hiver annonce un repli sur soi. Nous avons besoin de prendre nos distances avec le monde extérieur et de nous recentrer sur nous pour identifier, comprendre et accepter nos états internes, nos pensées. Notre identité change comme le serpent se mue. Tout comme l’hiver est froid et rude, nous pouvons ressentir de l’inconfort à l’intérieur de nous mais aussi à l’extérieur. Nos comportements et nos pensées sont rarement porteuses de nouveaux projets en cette saison.

Le printemps annonce un renouveau. Comme le papillon sort de sa chrysalide, nous avons pris le repos et le repli nécessaire pour nous ouvrir de nouveau au monde extérieur. Nous pouvons avoir envie de tester de nouvelles choses, de porter de nouveaux projets, de nouer des contacts. C’est la phase de test. Nous sommes confiantes intérieurement mais encore peu sûre de nous dans le monde extérieur et dans nos relations à l’autre.

Puis vient l’été, le soleil brille et nous rayonnons de tout notre être. Nos pas sont assurés et validés par la phase de test que nous venons de traverser. Notre restructuration est complète. Tout roule.

Il n’est pas toujours aisé de se situer dans tous les cycles que nous vivons au quotidien. Aussi, je vous propose une méthode simple pour identifier dans quelle phase vous êtes actuellement en prenant l’exemple du cycle menstruel.

Comment écouter la saisonnalité de son cycle menstruel ?

Observer vos cycles vous permettra d’identifier dans quelle phase vous êtes et de mettre en place des actions simples réduisant ainsi les résistances, le stress et la fatigue.

Sur un carnet ou bien en créant un diagramme, notez chaque jour vos émotions, votre humeur, vos sensations corporelles, votre niveau d’énergie. Je vous conseille de les mettre en relation avec le cycle lunaire et de bien indiquer les dates de vos menstruations.

Si vous voulez en savoir plus sur les phases et les énergies qui composent votre cycle ou bien sur la manière de créer un diagramme mensuel : inscrivez vous au prochain webinaire gratuit le 22 mai 2023 à 19h.

Quelques questions à se poser tout au long du cycle :

Dans le rayonnement de l’été :

  • Que puis je faire pour m’épanouir davantage ?
  • Comment augmenter mon niveau de bonheur ?
  • Comment développer encore plus ce sentiment d’abondance dans ma vie ?

Au dépouillement de l‘automne :

  • Quelles sont les émotions et sentiments que je ressens actuellement ?
  • Quelles sont les sources de frustrations, d’amertume ?
  • Quels sont les domaines de ma vie impactés ?

Dans le froid de l’hiver :

  • Qui suis-je ?
  • Qu’est ce qui est important pour moi ?
  • Comment libérer ces émotions désagréables que je vis en ce moment ?

Au renouveau du printemps :

  • Quelle vision ai je pour ma vie future ?
  • Que puis je mettre en place pour développer ma satisfaction ?
  • Quelles actions je vais poser pour tester mes nouvelles idées ?

Prenez le temps de noter la réponse à ces questions sur un carnet en ayant fait un travail de recentrage au préalable.

Pour aller plus loin :

Vous souhaitez aller plus loin dans l’écoute et la compréhension de vos cycles menstruels ? Vous souhaitez vous reconnecter aux différentes énergies féminines qui vous composent ?

Rejoignez le programme “Incarne pleinement ta nature cyclique”