Cerveau et deuil : Réapprendre à vivre après la perte

Cerveau et deuil : Réapprendre à vivre après la perte

La perte d’un être cher et le choc que celui-ci engendre peut aller jusqu’à modifier la chimie de notre cerveau. Comment alors traverser ce deuil et réapprendre à vivre sans l’être cher ?

Selon les neurosciences, la neuroplasticité du cerveau est la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie en réponse à l’expérience, à l’apprentissage et aux changements environnementaux. Aussi, lorsque l’on vit un deuil, il nous faut nous adapter à ce nouvel environnement que l’on trouve vide. On vit sans pouvoir échanger, partager avec l’être disparu. Il en est de même lorsque l’on vit un deuil périnatal. Nous communiquions avec notre bébé in utéro, nous lui parlions, ne serait ce qu’en pensée. Nous avions établit une véritable connexion avec lui. Il nous faut alors réapprendre à vivre sans lui, avec ce corps vide, qui pour certaines représente désormais un tombeau.

Je souhaitais donc vous proposer quelques pratiques qui peuvent vous aider à construire votre chemin de résilience. Des pistes, pour activer la neuroplasticité de votre cerveau et lui permettre de rebondir et d’aller de l’avant. Attention, toutes ces pratiques ne sont que des propositions. Prenez celles qui vous parlent, testez les et trouvez celle(s) qui vous correspond le mieux.

N’oubliez pas, qu’une pratique peut vous convenir aujourd’hui et ne plus être adaptée demain, alors n’hésitez pas à y revenir et surtout : ECOUTEZ-VOUS !

Personne d’autre que vous ne peut dire ce qui est bon pour vous !

Voici quelques méthodes et pratiques qui peuvent aider à activer la neuroplasticité du cerveau :

Pratiquer physique pour la résilience au deuil

L’apprentissage continu :

La stimulation intellectuelle et l’apprentissage régulier favorisent la formation de nouvelles connexions neuronales. S’engager dans diverses activités intellectuelles, comme la lecture, les jeux de réflexion, l’apprentissage de nouvelles compétences ou la prise de cours, peut aider à maintenir le cerveau actif et à stimuler la plasticité cérébrale.

Bien évidemment, on effectuera ce type d’activité lorsque notre corps sera prêt, que l’on sera suffisamment reposée pour. Il ne sert à rien de vouloir brûler les étapes. Les chocs émotionnels peuvent nous vider de notre énergie. Elle peut aussi être fluctuante, il s’agit alors d’effectuer une danse avec elle et de ne pas repousser ses limites et se mettre en situation d’échec mais bien d’y aller pas à pas.

L’exercice physique :

L’exercice régulier a été associé à des changements positifs dans le cerveau, y compris la promotion de la neuroplasticité. L’activité physique peut favoriser la croissance de nouvelles cellules cérébrales, améliorer la connectivité neuronale et augmenter les facteurs de croissance neurotrophiques.

Il a été démontré que l’activité physique a une réelle incidence positive sur les facteurs dépressifs. Le sport, sans pour autant être dans le performance, libère des hormones type endorphines qui sont dites hormones du bonheur. Alors, n’hésitez plus et bougez ! A la hauteur de votre énergie et vos possibilités physiques, cela va de soi.

pratique musicale pour cerveau

La méditation et la pleine conscience :

Des études ont montré que la méditation et la pratique de la pleine conscience peuvent avoir un impact positif sur la structure du cerveau et la plasticité cérébrale. Ces pratiques peuvent aider à renforcer les connexions neuronales associées à l’attention, à la régulation émotionnelle et à la gestion du stress.

Vous pourriez par exemple, écouter une méditation guidée (retrouvez les méditations de Sashange-Tout ci ) afin de ne pas vous lancer seule dans ce type d’exercice. Il peut parfois être difficile de rester concentrée lorsque l’on vit un deuil. Ne forcez pas et ressayez plus tard. Plus vous pratiquerez, plus vous aurez la concentration nécessaire et prendrez du plaisir.

La pratique musicale :

La pratique d’un instrument de musique et l’écoute musicale active différentes régions du cerveau et peuvent encourager la neuroplasticité, en particulier dans les régions associées à l’audition et à la coordination motrice.

Ceci dit, toute activité créative peut vous apporter ces effets. Attention, cependant, à ne pas vous passer en boucle des musiques tristes (et encore que) mais plutôt des musiques qui vous procurent des émotions agréables. Le plus important est que les sons écoutés vous permettent d’exprimer votre intériorité à certains moments et vous boostent à d’autres.

sommeil pour fonctionnement cerveau

Le sommeil de qualité :

Un sommeil adéquat est essentiel pour le cerveau. Des études montrent que le sommeil favorise la consolidation de la mémoire et la réorganisation des connexions neuronales.

Le sommeil peut être fortement perturbé lorsque l’on vit un deuil. De la culpabilité et des ruminations apparaissent empêchant alors de trouver le sommeil ou provoquant des réveils nocturnes. Dans ce cas là, respirez, pratiquez la méditation, faites du sport et consultez un médecin si les troubles du sommeil s’installe dans le temps. Ils peuvent être symptomatiques d’un stress post traumatiques et ne sont pas à prendre à la légère.

La nutrition :

Une alimentation équilibrée et riche en antioxydants, en oméga-3 et en autres nutriments essentiels peut soutenir la santé cérébrale et la neuroplasticité.

La nutrition étant le carburant que l’on procure à ce véhicule qu’est notre corps, il est primordial de s’y pencher pour recouvrer de l’énergie et être en santé. Le stress provoqué par le deuil agit sur tout notre système interne causant alors des troubles digestifs, inflammatoires etc.

Les proches peuvent ne pas trop savoir comment vous aider. Demandez leur de cuisiner pour vous, de vous apporter des bons petits plats que vous n’avez qu’à réchauffer !

créer du lien social

L’engagement social :

Interagir socialement et entretenir des relations significatives peuvent stimuler le cerveau et favoriser la neuroplasticité. Et oui, nous sommes des êtres de lien !

Traverser un deuil nous amène parfois à nous isoler. C’est OK pour un temps ! Cependant, je rejoins Boris Cyrulnik sur ce point, créer du lien, s’entourer est un des facteurs essentiels à la résilience.

Vous n’êtes pas obligée de sortir au restaurant ou dans un bar. Créer du lien social peut aussi passer par rencontrer des personnes, des parents qui vivent la même chose que vous. Vous aurez alors la sensation d’être comprise et épaulée dans votre drame.

La gestion du stress :

Le stress chronique généré par le deuil peut avoir un impact négatif sur le cerveau. La pratique de techniques de gestion du stress, telles que la relaxation, la respiration profonde et la thérapie, peut aider à réduire l’impact négatif du stress sur le cerveau et encourager la neuroplasticité.

Faites vous accompagner pour traverser ces étapes du deuil et engager un réel travail de résilience. Réservez votre séance gratuite dès aujourd’hui

Conclusion

Il est important de noter que la neuroplasticité du cerveau varie d’une personne à l’autre et peut être influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. La combinaison de plusieurs de ces pratiques dans un mode de vie sain et équilibré peut aider à promouvoir une meilleure santé cérébrale et soutenir la neuroplasticité tout au long de la vie d’autant plus en période de deuil.

Je ne le répèterai jamais assez : ECOUTEZ VOUS ! et BOUGEZ VOUS aussi un peu 😉

Culpabilité et deuil périnatal : Comment transformer cette émotion

Culpabilité et deuil périnatal : Comment transformer cette émotion en un hommage d’amour

culpabilité et deuil périnatal

Perdre un bébé est une épreuve déchirante. Les parents entament alors un voyage à travers les montagnes russes émotionnelles. Le deuil périnatal peut laisser un profond sentiment de vide et de douleur chez celles et ceux qui vivent cette expérience dévastatrice. Parmi les émotions tourbillonnantes qui les submergent, la culpabilité est souvent perçue comme l’une des plus accablantes. Cette culpabilité peut alors sembler inévitable. Cependant, il est important de comprendre cette émotion complexe pour alléger le fardeau qui pèse sur le cœur des parents endeuillés.

La Culpabilité : cette émotion déconcertante

La culpabilité est une émotion complexe et déconcertante qui peut se manifester de nombreuses façons après un deuil périnatal. Les parents, les mères notamment, peuvent se sentir coupables de ne pas avoir su mener à bien leur grossesse, ne de pas avoir pu protéger leur bébé ou encore de ne pas avoir détecté le problème plus tôt. Il arrive que les parent ressentent de la colère, de la tristesse ou aient besoin de s’éloigner de la situation.

La culpabilité peut se manifester de différentes manières selon les individus. En voici des exemples (dont la liste n’est pas exhaustive) que j’ai pu retrouver chez les personnes que j’accompagne. Chacun peut présenter un ou plusieurs comportements dont certains seront développés par la suite.

Comment se manifeste le culpabilité :

Un sentiment de responsabilité excessive : Les personnes ressentant de la culpabilité peuvent se sentir responsables de situations ou d’événements négatifs, même si elles n’en sont pas directement responsables.

Auto-blâme : Les individus peuvent se critiquer et se blâmer constamment pour ce qui s’est passé, même si d’autres facteurs étaient impliqués.

Des remords persistants : La culpabilité est souvent accompagnée de remords persistant concernant des actions passées, des décisions prises ou des comportements.

Un sentiment d’être indigne ou d’avoir échoué : Les personnes culpabilisantes peuvent se percevoir comme étant indigne d’amour, de bonheur ou de succès en raison de leurs actions passées.

De la rumination : La culpabilité peut entraîner une rumination mentale, où les pensées négatives et culpabilisantes tournent en boucle dans l’esprit de la personne.

Un certain évitement des autres : Certaines personnes se sentant coupables peuvent éviter les autres, par crainte d’être jugées ou critiquées. Elles se renferment sur elles-mêmes.

De la difficulté à se pardonner : La personne peut avoir du mal à se pardonner et à lâcher prise sur le passé, ce qui peut prolonger le sentiment de culpabilité.

Un réel sentiment d’injustice : La culpabilité peut s’accompagner d’un sentiment d’injustice, où la personne se persuade qu’elle mérite de souffrir pour des actions passées.

Des symptômes physiques : La culpabilité intense peut parfois se manifester par des symptômes physiques tels que des maux de tête, des maux d’estomac, des douleurs musculaires ou de la fatigue.

De la dépression et de l’anxiété : La culpabilité peut être liée à des symptômes de dépression et d’anxiété, car elle peut affecter profondément l’humeur et le bien-être émotionnel.

N’oublions pas que la culpabilité est une réaction normale face à un événement tragique, et qu’elle est souvent liée à un amour profond pour le bébé perdu.

honorer la mémoire du bébé décédé

Le Combat contre les « et si » et les « j’aurais dû »

Le deuil périnatal peut être accompagné de ruminations telles que « Et si j’avais je n’avais pas mangé ce poisson au restaurant la dernière fois ? Si je n’avais pas bu ce verre de vin alors que j’étais enceinte de 3 semaines ? Si je n’avais pas autant porté mon ainé dans les bras ? Si j’avais fait plus attention à mon ventre ? Si je m’étais plus reposée ? etc.” Avec des “si” on pourrait mettre Paris en bouteille, j’ai envie de dire !

Ces questions incessantes sont dévastatrices et peuvent empêcher les parents de faire leur deuil sereinement. Rappelons nous qu’aucun parent n’est parfait et qu’il est inutile de se blâmer pour des événements hors de notre contrôle. Ces pensées ne font qu’alimenter la culpabilité, et il est préférable de chercher des moyens plus doux et compatissants de faire face à la perte.

Se Permettre d’être imparfait et accepter sa vulnérabilité

Dans le processus de guérison, il est essentiel de se permettre d’être imparfait. La culpabilité peut souvent être alimentée par le sentiment de ne pas être à la hauteur en tant que parent. Ainsi, elle peut sembler écrasante, mais en se permettant d’être vulnérable et de reconnaître ses émotions, on peut commencer à alléger le fardeau de cette émotion lourde.

honorer la mémoire culpabilité

Le soutien émotionnel : une lumière dans l’obscurité

Face à la culpabilité qui semble sans fin, il est essentiel de chercher du soutien émotionnel. Les parents endeuillés peuvent trouver un espace de réconfort en partageant leurs sentiments avec des proches bienveillants, des groupes de soutien ou des professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. La culpabilité peut sembler moins accablante lorsqu’elle est partagée et comprise par d’autres qui ont vécu des expériences similaires.

Trouver la compassion envers soi-même

Il est important de se rappeler qu’il est normal d’éprouver de la culpabilité après un deuil périnatal, mais il est tout aussi crucial de trouver de la compassion envers soi-même. Le chemin du deuil peut être difficile, et il n’y a pas de bonne façon de le traverser. En se traitant avec douceur et compassion, les parents endeuillés peuvent commencer à se libérer de la culpabilité et à se permettre de guérir à leur propre rythme.

Pratiquer l’auto-compassion : Traitez-vous avec bienveillance et indulgence. Au lieu de vous blâmer, parlez-vous comme vous le feriez à un ami cher, en étant compréhensif et compatissant.

culpabilité dans le deuil

Honorer la Mémoire de son Bébé

Honorer la mémoire de leur enfant peut être un moyen puissant de faire face à cette émotion. Cela participera aussi à la création d’un nouveau lien avec cet enfant disparu. On peut alors créer un espace dédié à son bébé, écrire des lettres ou encore s’impliquer dans des actions caritatives en son nom. De nombreuses possibilités existent, soyez créatifs et autorisez vous à faire ce que bon vous semble ! Tout cela peut apporter du réconfort et aider à transformer la culpabilité en un hommage d’amour.

Un chemin vers l’acceptation

La culpabilité qui accompagne le deuil périnatal peut sembler accablante, mais souvenez-vous que vous n’êtes pas seuls. Cherchez du soutien auprès de vos proches, de groupes de soutien ou de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal. Trouvez la compassion envers vous-même, et rappelez-vous que faire face à la perte de votre bébé est une épreuve déchirante qui demande du temps et de la tendresse.

Pensez à honorez la mémoire de votre enfant avec amour, et permettez-vous de cheminer vers l’acceptation. Vous méritez de guérir et de trouver un espoir lumineux dans cette période d’obscurité. Si vous souhaitez vous faire accompagner, réservez votre première séance gratuite.

Stress Post Traumatique et Deuil : Trouver l’Espoir dans l’Obscurité

Stress Post Traumatique et Deuil : Trouver l’Espoir dans l’Obscurité

Deuil périnatal et stress post traumatique

Le deuil périnatal est une épreuve dévastatrice qui laisse une empreinte émotionnelle profonde chez les parents qui traversent cette douloureuse épreuve. La perte d’un bébé, qu’elle survienne pendant la grossesse ou peu après la naissance, peut provoquer un stress post-traumatique (SSPT). C’est une réaction naturelle à un événement traumatisant qui bouleverse notre vie et notre bien-être émotionnel et qui ébranle toute notion de sécurité et de bonheur. Dans cet article, je vous propose d’explorer cette thématique délicate, de comprendre les effets du deuil périnatal sur le bien-être émotionnel des parents, mais aussi aborder la dissociation qui peut survenir suite à cette épreuve. Enfin, nous découvrirons des clés pour surmonter le stress post-traumatique et retrouver l’espoir dans cette période d’obscurité.

Deuil Périnatal : un voyage au cœur de la douleur

Le deuil périnatal est une expérience qui défie les mots. Les parents touchés par cette perte dévastatrice peuvent être submergés par un tsunami d’émotions : la tristesse accablante, la colère impuissante, la culpabilité lancinante ainsi qu’un sentiment de vie abyssal. Lorsqu’un bébé tant attendu ne peut pas venir au monde ou ne survit pas, c’est une grande partie de l’avenir qui s’effondre. Il peut provoquer un stress post-traumatique chez les parents qui ont été confrontés à une telle perte. Cette douloureuse réalité peut sembler insurmontable, laissant les parents et l’entourage dans l’obscurité du deuil.

Stress Post Traumatique : quand la douleur se transforme

Le deuil périnatal peut déclencher un stress post-traumatique chez les parents. Les flashbacks des moments difficiles, les cauchemars ou la sensation de revivre constamment cette douleur insoutenable sont autant de signes du syndrome de stress post traumatique. Des réactions physiologiques peuvent aussi apparaître. On retrouver, par exemple : des troubles du sommeil, des troubles intestinaux, des troubles de la concentration et j’en passe. La dissociation, un mécanisme de survie inconscient, peut également se manifester. Elle provoque une sensation de détachement de la réalité ou de soi-même. Il devient alors difficile pour les parents touchés de reprendre le cours de leur vie, de ressentir de la joie et d’envisager l’avenir avec optimisme. Comprendre ces réactions émotionnelles devient alors essentiel pour entamer le processus de guérison. Le soutien émotionnel est crucial dans cette phase et il est important de chercher de l’aide auprès de professionnels spécialisés dans le deuil périnatal.

Dissociation : une évasion dans l’inconnu

La dissociation est une réaction instinctive face à une situation traumatique et peut se produire après un deuil périnatal. C’est comme si notre esprit créait une distance entre nous même (notre personne) et la douleur insupportable. Elle nous permet ainsi de faire face à l’insoutenable. Cependant, cette dissociation crée également un sentiment d’éloignement de la réalité, des autres, voire de soi-même. Reconnaître ce mécanisme de défense et chercher du soutien est primordial pour se reconnecter à ses émotions, à son être intérieur. C’est une des premières étapes que j’aborde dans mes accompagnements.

Trouver des ressources et du soutien

Le deuil périnatal peut être un sujet difficile à aborder, se sentir entouré et compris facilitera la résilience. Face à une telle épreuve, il est crucial de se rappeler qu’il n’y a pas de chemin prédéfini pour faire face au deuil périnatal et au stress post-traumatique. Chacun traverse cette période d’obscurité à sa manière, et c’est une expérience unique pour chaque parent. Trouver des ressources et du soutien est essentiel pour avancer dans ce voyage de guérison. Les groupes de soutien, de parole spécialisés dans le deuil périnatal peuvent offrir un espace sûr pour partager ses émotions et se sentir compris. Sashange-Tout organise des groupes de parole gratuits tous les mois (reprise sous peu). Vous pouvez d’ailleurs vous inscrire à la newsletter pour être informé de leur reprise et réserver votre place.

Accepter ses émotions et faire face aux déclencheurs

Il est important de se donner la permission d’accepter et de ressentir pleinement ses émotions, et ce sans jugement. Le processus de deuil périnatal est propre à chaque individu,. Il est totalement normal de passer par des phases d’émotions diverses et variées. Lors des accompagnements individuels, nous identifions ensemble les déclencheurs qui ravivent le stress post-traumatique. C’est une phase cruciale pour apprendre à les gérer efficacement et développer des mécanismes d’adaptation sains.

La Pleine Conscience : être présent à ses émotions

La pleine conscience peut être une précieuse alliée dans la traversée du stress post-traumatique après un deuil périnatal. Elle permet de se concentrer sur l’instant présent, d’accepter ses émotions sans jugement. La gestion de l’anxiété, du le stress et l’acceptation de sa douleur s’en trouve améliorée. Des techniques de respiration profonde, de méditation et d’hypnose peuvent aider à calmer le tumulte émotionnel apportant ainsi un sentiment de calme et à retrouver un certain équilibre intérieur.

Le pouvoir de la créativité pour s’exprimer

Je ne le répèterai jamais assez : trouver des moyens créatifs pour exprimer ses émotions peut être thérapeutique après un deuil périnatal ! L’art, l’écriture, la musique ou toute autre forme d’expression peuvent être des outils puissants pour canaliser sa douleur et exprimer ses émotions profondes. La créativité peut favoriser la guérison, ouvrant une fenêtre vers l’espoir et la résilience.

L’Importance de la Patience envers Soi-même

La guérison après un deuil périnatal et un stress post-traumatique est un processus qui demande du temps et de la bienveillance envers soi-même. Chaque pas vers l’espoir peut sembler minuscule, mais ils sont tous significatifs dans cette renaissance émotionnelle. Il est également essentiel de se rappeler que le chemin vers la résilience est unique pour chacun, et qu’il n’y a pas de calendrier précis pour surmonter le stress post-traumatique après un deuil périnatal. Soyez patient(e) avec vous-même, respectez votre rythme, et n’hésitez pas à demander de l’aide lorsque cela est nécessaire.

Le renouveau et la résilience

Trouver l’espoir dans l’obscurité est possible, même après avoir vécu un deuil périnatal et un stress post-traumatique. Chaque parent touché par cette épreuve est une preuve vivante de la résilience humaine. Trouver un sens à la douleur, se connecter à sa force intérieure, et reprendre confiance en l’avenir sont des étapes essentielles dans ce voyage vers le renouveau dans le quel je vous accompagne.

Conclusion

Sachez que votre cheminement vers la guérison est unique et précieux. Prenez le temps de vous écouter, de vous donner de l’amour et de la compassion. La guérison du stress post-traumatique peut prendre du temps, mais rappelez-vous que chaque petit pas vous rapproche de la lumière au bout du tunnel. Vous méritez d’être heureux(se) et en paix. Rappelez-vous aussi que le temps, l’amour, et la bienveillance sont des alliés puissants pour la guérison après un deuil périnatal.

Vous n’êtes pas seuls et nous sommes à vos côtés tout au long de ce voyage vers la résilience. Pensez à réserver votre séance découverte !

Pourquoi utiliser l’art-thérapie dans la vie ?

L’art-thérapie est un approche différente de la thérapie verbale traditionnelle. Certaines personnes seront plus attirées par cette approche axée sur les sens et la mise en mouvement. On entend souvent parler d’art thérapie pour les enfants victimes de traumatismes mais elle s’étend bien au delà.

Qu’est ce que l’art-thérapie ?

L’art thérapie est une technique utilisée pour exprimer ce que nous avons à l’intérieur de soi, elle nous permet de cheminer à travers nos émotions, nos pensées. C’est est une forme de psychothérapie qui utilise la création artistique (dessin, peinture, collage, sculpture, etc.) pour prendre contact avec sa vie intérieure (sentiments, rêves, inconscient, etc.), l’exprimer et se transformer.

En art-thérapie, le but du processus n’est pas artistique. L’apparence et la qualité de l’œuvre finale n’ont pas d’importance. La démarche consiste à laisser émerger les images intérieures mais aussi les rêves auxquels l’on aspire. L’intuition, l’imagination, les pensées, les états internes apparaissent alors et sont sources d’échange avec le praticien qui accompagne. Les formes créées dévoilent des aspects de soi qui parfois sont inconscients. Par l’art thérapie nous pouvons générer une vision et des comportements nouveaux qui contribueront à notre résilience.

Quels sont les prérequis pour pratiquer l’art-thérapie ?

Il n’y a aucun prérequis ! Je pratique moi même l’art thérapie alors que ma fille dessine bien mieux que moi ! Je me suis longtemps définie comme peu voire pas créative tellement je considérais mes dessins comme moches. Quelle erreur ! Il a fallu qu’un thérapeute me fasse prendre conscience que j’avais de la créativité dans d’autres domaines pour que je n’associe plus créativité et art plastique, libérant ainsi mes peurs et mon jugement interne sur ce que je pouvais créer au niveau artistique.

Seule l’attirance avec l’outil utilisé que se soit le dessin, la danse, la sculpture, l’écriture, le chant etc. est importante. Vous pouvez tester plusieurs outils pour voir celui qui vous correspond le plus.

Dans mes accompagnements, j’opte plus facilement pour la danse intuitive, le dessin, le collage et l’écriture mais il existe bien d’autres médias.

Quel matériel faut-il ?

Concernant le matériel, il n’est pas nécessaire d’investir dans quoi que se soit. Le petit bout de papier, des crayons de couleurs à disposition chez vous et/ou une tenue confortables feront bien l’affaire !

Si vous souhaitez pratiquer la danse intuitive : choisissez une playlist qui vous inspire et laisser votre corps faire le reste.

Quels sont les bienfaits de l’art-thérapie ?

Comme toute approche psycho-corporelle, l’art thérapie va vous permettre de vous mettre en mouvement, de vous reconnecter à vos sensations corporelles et par la même de libérer vos émotions. L’apaisement retrouvé va activer le nerf vague de votre système nerveux et vous permettre de retrouver le calme intérieur. Avez-vous déjà colorié des mandalas ? Cette concentration et cette absorption que l’on retrouve dans l’état hypnotique, associé à une respiration plus lente vous permet d’activer votre système nerveux parasympathique et ainsi retrouver le calme intérieur.

D’après les résultats d’une étude aléatoire menée auprès de 36 étudiantes en sciences infirmières, une séance d’art-thérapie incluant dessins, peinture, écriture et collage pourrait être bénéfique afin de réduire le stress et l’anxiété et favoriser des émotions positives.

Selon une autre étude américaine, l’art-thérapie pourrait aider les personnes à mieux gérer les symptôme du stress post-traumatique. Nathalie Hanot a d’ailleurs créé le Carnet de deuil (méthode à laquelle je me forme actuellement) en ce sens.

L’exploration des états internes va améliorer l’estime de soi, et la confiance en soi.

Une étude publiée en 2006 (1) dans la revue Journal of Pain and Symptom Management des chercheurs ont révélé que l’art-thérapie peut réduire un large éventail de symptômes liés à la douleur et à l’anxiété chez les patients atteints de cancer

En plus de ces bienfaits psychologiques, le processus de création artistique a des effets physiologiques comme la normalisation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle (le cœur retrouve son rythme normal et la pression artérielle diminue) et de la sécrétion de cortisol (2, 3) diffusé dans le cerveaux en état de stress. Dans une étude datant de 2014, il a été prouvé que le processus créatif en art thérapie a pour effet d’augmenter les connexions neuronales dans le cerveaux et donc d’améliorer les liaisons fonctionnelles de ce dernier. Cette amélioration des liaisons se traduit par de meilleurs résultats aux tests de résistance au stress (4). Elle favorise ainsi la réadaptation.

En conclusion

La pratique de l’art thérapie est toute indiquée pour :

  • soulager le stress
  • améliorer les symptôme d’anxiété et de dépression
  • soulager les symptômes de stress post traumatique
  • aider à mieux gérer les dépendances
  • aider à faire face à une maladie ou un handicap
  • et bien plus encore…

Bibliographie :

  • (Lindsey, Heather Pilot Study: Art Therapy Can Reduce Cancer-Related Pain & Anxiety, Oncology Times: March 25th, 2006 – Volume 28 – Issue 6 – p 14)
  • Stuckey, L., Nobel, J. (2010). The connection between art, healing, and public health: A review of current literature, Am J Public Health, 100, 254–263.
  • Clow, et Fredhoi, C. (2006). Normalisation of salivary cortisol levels and self-report stress by a brief lunchtime visit to an art gallery by London City workers, J Holist Health, 3, 29–32.
  • Bolwerk, A., MackOAndrick, J., Lang, F.R., Dorfler, A., Maihofner, C. (2014). How art changes your brain: Differential effects of visual art production and cognitive art evaluation on functional brain connectivity, PLOS one, 9, e116548, 2014. doi : 10.1371/journal.pone.0116548.